Page 59 - CIFPB_BBM_TC_Manuel Aspects juridiques liés à l'activité bancaire
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Aspects juridiques de l’activité bancaire
                  Moyens de détection.

            Le  compte  de  la  société  est  en  forte  croissance  sans  explication  économique  valable.  Le  client
            procède à l’émission de chèques sur la base des chèques remis et non encore encaissés, et ce dans
            des volumes équivalents pour des montants ronds.

                   Autres types de fraude.

            •  Chèques contrefaits (scannés ou photocopiés),
            •  Cartes de crédit contrefaites (cartes avec piste magnétique),
            •  Travellers chèques volés ou falsifiés,
            •  Fraudes sur crédits documentaires,
            •  Chèques certifiés.

                   Abus de faiblesse.

                  Mode opératoire.
            L’abus  de  faiblesse  consiste  à  profiter  d’une  personne  dont  les  facultés  d’analyses,  de
            compréhension ou de décision sont altérées, à titre passager ou persistant, pour s’approprier tout
            ou partie de ses avoirs. L’affaire l’Oréal a défrayé la chronique en France au début des années
            2000.
                  Risques.

            Image de la banque pour défaut de surveillance et de conseil.

                  Moyens de détection.
            Il peut s’agir de l’augmentation inexpliquée des mouvements comptabilisés sur le compte, surtout au débit
            (Exemple : retraits par cartes bancaires). La création de procurations et/ou le changement du bénéficiaire
            d’un contrat d’assurance-vie doivent éveiller la vigilance. Les soupçons doivent aussi être éveillés dans la
            cas d’un client toujours accompagné d’un tiers qui mène l’entretien ou effectue l’opération.



            1.4 Clôture du compte.



            a. Code de Commerce.

            En vertu de l’article 503 du code de commerce, le compte à vue prend fin à l’initiative de l’une ou
            l’autre  partie  soit  à  la  demande  du  client  qui  n’est  tenu  de  respecter  aucun  préavis,  soit  à  la
            demande  de  la  banque  qui  doit  respecter  un  préavis  de  60  jours  sous  peine  d’engager  sa
            responsabilité pécuniaire.

            b. Bank Al-Maghrib.

            L’amendement porté à cet article (BO n° 6290 du 11-09-2014) prévoit l’obligation de la clôture du
            compte débiteur à l’initiative de la banque, si le client cesse d’alimenter son compte pendant une
            année à compter de la date de la dernière opération portée à son crédit. Toutefois, la banque
            doit, avant la clôture de compte, en informer le client, par lettre recommandée transmise à sa
            dernière adresse communiquée à son agence bancaire.
            Si le client n’a pas exprimé sa volonté de maintenir son compte ouvert dans un délai de 60 jours
            à compter de la date de notification, le compte est réputé clôturé, après expiration de ce délai.
                                                                  (Lettre BAM n°2014/DSB/14 du 26-09-2014)

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