Page 145 - Revue LITAR 2019
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49 : LES PARTICULARITÉS DU TRAITEMENT PAR ANTI TNF ALPHA
AU COURS DES SPONDYLOARTHRITES
El Achek MA, Baccouche K, Farhat A, Zeglaoui H, Elamri N, Bouajina E
Service Rhumatologie Farhat HAched Sousse
Introduction :
L’objectif de notre étude était de rapporter l’expérience de notre service dans la
prise en charge des spondylarthrites par les anti TNF alpha.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant 59 patients atteints de spondyloarthrite
et bénéficiant tous d’un traitement par anti TNF alpha suivis au service de
Rhumatologie Farhat Hached de Sousse.
Résultat :
L’âge moyen de notre population était de 39,56 ans [20-71 ans]. Le sex-ratio (H/F)
était de 2,68. La spondylarthrite ankylosante représentait 81,35% des cas alors que
le rhumatisme psoriasique était retrouvé dans 13,55% et les spondylarthrites des
MICI dans 5,1%. La durée moyenne d’évolution était de 130,33 mois [10-408
mois]. Une coxite était notée dans 33,89% des cas dont 65% était bilatérale. Le
BASDAI moyen à T0 était de 50,91 et le BASFI moyen à T0 était de 54,74 avec
une VS T0 moyenne de 35,72 mm/h1 et une CRP T0 moyenne de 21,7 mg/l.
L’indication de passage à la biothérapie était majoritairement une résistance à 3
AINS (93,22%). Les principales causes d’arrêt ou de switch étaient ; un
échappement secondaire (47%), un échec primaire (29,4%), un néo du cavum, une
réaction allergique et une réactivation tuberculeuse dans 1,7% chacun. Une rotation
des anti TNF alpha était pratiquée dans 17% dont un recours à un deuxième switch
s’était avéré nécessaire dans 30% des cas.
Conclusion :
Notre étude avait montré que le traitement anti TNF alpha constitue une alternative
thérapeutique devant une spondylarthrite active, sévère et réfractaire. Mais devant
un échec ou un échappement secondaire, la rotation des anti TNF n’est pas toujours
la solution ultime poussant le clinicien à penser à changer de molécule ou carrément
de mécanisme d’action.
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