Page 144 - Revue LITAR 2019
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48 : ANTI TNF ALPHA AU COURS DES SPONDYLARTHRITES
                ANKYLOSANTES : LA RÉPONSE VARIE-T-ELLE SELON LE
                MÉCANISME D’ACTION ?

                El Achek MA, Baccouche K, Farhat A, Elamri N, Zeglaoui H, Bouajina E
                Service de Rhumatologie Farhat Hached Sousse


                Introduction :
                A défaut de recommandations strictes dans le choix des anti TNF alpha de première
                intention, le clinicien doit faire la prescription la plus adaptée. Le but de notre travail
                est  de  faire  une  comparaison  de  la  réponse  à  3  mois  de  traitement  de  la
                spondylarthrite  ankylosante  (SPA)  par  anti  TNF  alpha  entre  les  anticorps
                monoclonaux et les récepteurs solubles.
                Matériels et méthodes :
                Il s'agit d'une étude rétrospective colligeant 53 patients atteints de SPA et traités par
                des anti-TNF alpha suivis au service de Rhumatologie au CHU Farhat Hached de.
                L'évaluation de l’efficacité du traitement anti-TNF et la comparaison entre ces deux
                mécanismes d’action différents ont été réalisées à M3.
                Résultat :
                Il s'agissait de 53 patients. Le sex ratio (H/F) était de 2,31. L'âge moyen au moment
                du diagnostic était de 39,7 ans. La durée moyenne de la maladie était de 116,75
                mois. Les anti-TNF ont été prescrits devant un échec d’au moins 3 AINS dans 50
                cas et devant une contre-indication aux AINS dans 3 cas. Le recours aux récepteurs
                solubles a eu lieu chez 24 patients alors que celui aux anticorps monoclonaux chez
                29 patients. Un switch d'anti-TNF a été réalisé chez 9 patients en raison d’un échec
                primaire  (N=1),  d’échappement  secondaire  (N=7)  et  de  la  survenue  d'un  effet
                indésirable (réaction allergique) (N=1). En comparant les patients ayant  reçu de
                première intention des récepteurs solubles versus ceux ayant reçu des anticorps
                monoclonaux ; le BASDAI T0 moyen était de 52,81 vs 49,17 ; le BASDAI M3
                moyen était de 36,75 vs 30,93 ; le BASFI T0 moyen était de 59,17 vs 55,24 et le
                BASFI M3 moyen était de 47,04 vs 37,24.
                Conclusion :
                Notre  étude  n’avait  pas  montré  de  différence  significative  entre  la  réponse  aux
                anticorps  monoclonaux  et  celle  des  récepteurs  solubles  dans  le  traitement  de
                première ligne des spondylarthrites à 3 mois.



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