Page 151 - Revue LITAR 2019
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d’étudier les différentes explorations radiologiques demandées en cas de suspicion
ou après confirmation de la maladie de Paget et de décrire leurs différents résultats.
Matériels et méthodes :
Etude prospective incluant les patients ayant une maladie de Paget qui ont été admis
dans un service de rhumatologie entre 2006 et 2018.
Résultat :
Il s’agit de 27 patients : 8 hommes et 19 femmes. L’âge moyen au diagnostic était
de 64,2 ans. Le siège des atteintes était unique dans 74% des cas et multiple dans
26% des cas. La maladie de Paget se localisait par ordre de fréquence décroissant
au niveau du bassin (n=10), du fémur (n=10), du tibia (n=5), des vertèbres (n=5) et
du crâne chez (n=3). Les radiographies des régions symptomatiques étaient
systématiques chez tous les patients et révélaient une hypertrophie osseuse chez
77,7% des patients, un épaississement cortical chez 33,3%, une dédifférenciation
cortico-médullaire chez 55,5%. Des déformations pagétiques à type d’incurvation
tibiale « en lame de sabre » a été retrouvé dans 2 cas. La TDM était réalisé chez
8,5% des patients (n=5) et montrait dans tous les cas les mêmes lésions élémentaires
révélées par les radiographies conventionnelles à type d’ostéocondensation,
dédifférenciation cortico-médullaire et désorganisation de l’architecture
trabéculaire. L’IRM réalisée chez 2 patients montrait un hypo signal osseux en T1
et T2 et un hyper signal T2 médullaire. La scintigraphie permettait une cartographie
lésionnelle chez 13 patients et révélait une ou plusieurs localisations
asymptomatiques chez 30% parmi eux. La densitométrie osseuse (DMO) réalisée
chez 44,4% des patients était normale dans 6 cas, montrait une ostéopénie dans 4
cas et une ostéoporose dans 2 cas.
Conclusion :
Les signes radiographiques classiques représentent la pierre angulaire du diagnostic
positif de la maladie de Paget. La scintigraphie est l’examen de choix à demander
en complément aux radiographies conventionnelles pour établir une cartographie
lésionnelle.
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