Page 152 - Revue LITAR 2019
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56 : ARTHRITE : DE LA CLINIQUE AU DIAGNOSTIC
ÉCHOGRAPHIQUE
SAADAOUI Khaled, AJLANI Houda, JEMMALI Samia, BOUSSAID Soumaya,
REKIK Sonia, CHEOUR Elhem, SAHLI Héla, ELLEUCH Mohamed
Service Rhumatologie – CHU LA RABTA TUNIS
Introduction :
La survenue d’une polyarthrite est problème diagnostic auquel est souvent
confronté le rhumatologue. Le diagnostic est d’autant plus compliqué devant la
négativité des explorations biologiques et de la radiologie conventionnelle. Avec le
développement de l’échographie ostéo-articulaire, la mise au point de critères de
diagnostic échographique semble nécessaire. L’objectif de notre travail est de
montrer l’importance de cet outil d’imagerie pour l’aider au diagnostic.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective incluant 144 cas de oligo/polyarthrites colligés au
service de Rhumatologie CHU La Rabta en Tunisie. Tous les patients ont bénéficié
d’échographie ostéo-articulaire afin d’étayer le diagnostic clinique.
Résultat :
Notre échantillon incluait 123 femmes (85,4%) et 21 hommes (14,6%) avec un âge
moyen de 52 ans [19-80 ans]. La médiane d’évolution de la symptomatologie était
de 2 ans [0,54 – 4]. La CRP moyenne était de 30 mg/l et la VS moyenne = 39,7 mm
(H1). Les Facteurs Rhumatoïdes étaient positifs chez 59,5% des cas, les Ac anti-
ccp l’étaient chez 55% des patients et les AAN n’étaient positives que dans 36,6%
des cas. Les Radiographies Standards ont permis de détecter des érosions osseuses
dans 22,4 % des cas contre un pourcentage de 69,4% en échographie. Au bout de
ces explorations, les patients ne répondent pas aux critères de classifications de
L’ACR / EULAR. Une échographie ostéo-articulaire a été pratiqué dans un but
diagnostic pour tous les cas. Des érosions échographiques étaient recherchées au
niveau de la MTP5, MCP2, MCP3, MCP5 et de la Styloïde ulnaire avec
respectivement les pourcentages suivants : 31,3%, 39,6%, 6,9%, 23,6% et 18,1%.
A l’issu de l’échographie, la clinique et les données de la biologie, le diagnostic de
la PR étaient retenu dans 61,1% des cas. Dans 45 cas (31,2%) toutes les explorations
n’étaient pas concluantes pour retenir un diagnostic et un contrôle échographique et
biologique était préconisé au bout de 6 mois.
Conclusion :
L’apport de l’échographie est indiscutable en matière de diagnostic en milieu
rhumatologique d’où l’importance de la démocratisation de cet examen et de son
utilisation par tous les rhumatologues afin d’assurer une prise en charge précoce et
meilleure des patients. 63