Page 194 - Revue LITAR 2019
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92 : EPARGNE CORTISONIQUE AU COURS DE LA POLYARTHRITE
                RHUMATOÏDE TRAITÉE PAR ANTI-TNF

                Khelif K, Benzaoui A

                Service de Rhumatologie- CHU Oran Algérie

                Introduction :
                Les  anti-TNF  occupent  une  place  privilégiée  dans  la  prise  en  charge  de  la
                polyarthrite rhumatoïde (PR) active. Le but est d’obtenir une rémission durable. A
                ce titre, la consommation des corticoïdes peut être réduite, voire même arrêtée dans
                certains cas.
                Matériels et méthodes :
                Il  s’agit  d’une  étude  observationnelle,  longitudinale,  ayant  inclus  des  patients
                atteints de PR active (DAS 28> 5,1) , répondant aux critères ACR 1987 et/ou ACR
                2010, des DMARDS conventionnels associés à une corticothérapie au long cours ,
                éligibles à un traitement par anti- TNF . Une évaluation de l’activité de la maladie
                par le DAS 28, HAQ, VS et CRP est réalisée à l’introduction de l’anti-TNF, à M3,
                M6,  M12.  La  période  d’étude  s’étalait  entre  Juin  2017  jusqu’à  Mai  2018.  Les
                résultats sont exprimés en moyennes et pourcentages.
                Résultat :
                Au total, 32 patients ont été inclus dans cette étude : 26 F/06H, d’âge moyen de
                43+/- 08ans. La durée moyenne d’évolution était de 11+/7 ans. Tous les patients
                recevaient une corticothérapie (12,4 +/- 3,5) mg d’équivalent de prednisone par jour
                avant l’introduction de la biothérapie. Le DAS 28 et HAQ moyens : 5,7+/- 1,4 et
                2,1+/-0,4  respectivement.  Trente  patients  ont  été  mis  sous  traitement  de  fond
                classique (Méthotrexate dans 70% des cas). La répartition par biothérapie : 17 par
                Etanercept, et 15 patients traités par Adalimumab. A M3, 5 patients ont arrêté la
                prise de corticoïdes ; 09 patients ont réduit de plus de 50%, la dose initiale des
                corticoïdes,  11  patients  ont  réduit  de  moins  de  50%  leurs  consommation  de
                corticoïdes et chez 07 patients, la dose initiale n’est pas modifiée. A M6, 13 patients
                ont arrêté la prise d’AINS ; 09 patients ont réduit de plus de 50%, la dose initiale de
                corticoïdes, 6 patients ont réduit de moins de 50% leurs consommation et chez 04
                patients, la dose de corticoïdes n’est pas modifiée. A M12, 24 sont en épargne
                d’AINS,  7  patients  prennent  une  dose  inférieure  à  50%  de  la  dose  initiale  de
                corticoïdes  et  01  patient  prend  une  dose  supérieure  à  50%  de  la  dose  initiale.
                Parallèlement, on note une diminution significative des indices DAS 28 et HAQ
                dans le groupe en épargne de corticoïdes en comparaison avec les autres groupes.
                Les facteurs associés à l’épargne cortisonique sont le sexe féminin, l’activité élevée
                de la maladie et la dose initiale élevée de corticoïdes.
                Conclusion :                                                                               105
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