Page 189 - Revue LITAR 2019
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Il s’agit d’une étude rétrospective transversale colligeant 38 patients hospitalisés au
                service  de  rhumatologie  de  2008  à  2018  pour  suspicion  d’une  spondylodiscite
                infectieuse.
                Résultat :
                Trente-huit patients avaient été inclus dans notre étude. Il s’agissait de 20 hommes
                et 18 femmes avec un âge moyen de 54,24 ans [17- 84]. La durée moyenne de
                l’évolution était de 4,5 mois [0,3-24].Le diagnostic de SPDI était retenu sur les
                données de la biologie et de l’IRM chez 20 patients. La ponction biopsie disco-
                vertébrale (PBDV) était pratiquée chez 21 patients dont 13 ont bénéficié d’IRM
                avant le traitement et la PBDV était réalisée chez ces patients pour négativités des
                données biologiques. Sept ont eu l’IRM au cours de l’évolution et la PBDV était
                réalisée chez ces patients pour mauvaise évolution clinico-biologique chez cinq
                patients et pour doute diagnostic chez deux patients . La PBDV était contributive
                chez huit patients. Une antibiothérapie probabiliste a été démarrée chez 11 patients
                après avoir retenu le diagnostic par IRM, chez 7 patients l’évolution était marquée
                par l’installation de complications neurologiques (4 patients) et de complications
                infectieuses (3 patients). Une IRM a été pratiquée au cours de l’évolution chez 16
                patients dont neuf patients ayant eu une IRM au début et au cours du suivi. L’IRM
                a  permis  de  juger  l’évolution  sous  traitement  et  de  décider  soit  d’adapter
                l’antibiothérapie  en  cas  de  négativité  d’autres  explorations  ou  de  traiter
                symptomatiquement par chirurgie ou par drainage d’abcès. (Voir tableau) Mise sous
                antibiothérapie probabiliste Oui Non Total Motif de la réalisation de l'IRM au cours
                de l'évolution 12 10 22 Complication neurologique 4 2 6 Complication infectieuse
                3 1 4 Non amélioration de la rachialgie 1 1 2 Récidive de la rachialgie 1 0 1 Doute
                diagnostic 1 2 3 Total 22 16 38
                Conclusion :
                La  prise  en  charge  des  spondylodiscites  infectieuses  consiste  essentiellement  à
                confirmer le diagnostic qui constitue parfois un défi devant des tableaux cliniques
                peu  évocateurs.  L’IRM  est  l’examen  de  choix  pour  dresser  le  diagnostic  et  la
                surveillance et pour orienter la prise en charge des complications. Néanmoins elle
                ne suffit pas pour démarrer un traitement probabiliste et la confirmation du germe
                demeure nécessaire.




















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