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89 : FASCIITE PLANTAIRE : PRP VERSUS CORTICOÏDES

                SAADAOUI Khaled, AJLANI Houda, BOUSSAID Soumaya, ACHOUR Khawla,
                BEN SALAH Nawel

                Unité de Rhumatologie – Hôpital Régional Ben Arous Yasminette

                Introduction :
                La fasciite plantaire est une cause fréquente de douleur chez l'adulte. Le plasma
                riche en plaquettes (PRP) est dérivé de sang autologue et contient une concentration
                élevée de facteurs de croissance nécessaires à la cicatrisation des tissus. L'utilisation
                du PRP dans le traitement de la fasciite plantaire est un concept assez récent et en
                cours  de  développement.  Le  but  de  notre  travail  était  d’étudier  l’efficacité  du
                traitement par PRP pour la fasciite plantaire chronique.
                Matériels et méthodes :
                Il  s’agit  d’une  étude prospective  incluant 22  cas de  fasciite  plantaire  colligés à
                l’unité de Rhumatologie de l’hôpital régional de ben Arous. Les patients ont été
                répartis de façon aléatoire en deux groupes d’effectifs égaux. Le premier groupe
                (G1) ont bénéficié d’infiltration par du PRP, le second est le groupe témoin ayant
                eu une infiltration aux corticoïdes (G2). Les deux groupes étaient suivis pendant 1
                mois.
                Résultat :
                L’âge moyen du 1er groupe est de 47,4 ans versus 62,2 ans pour le groupe témoin
                (p=0,003). Le Sex-Ratio H/F = 0,57 pour les deux groupes. Le BMI moyen est
                respectivement de 31,7 kg/m² et de 31,5 kg/m² pour le groupe PRP et le groupe
                témoin  (p=0,902).  Dans  les  deux  groupes  la  plainte  fonctionnelle  était  du  côté
                gauche dans 54,5% des cas, la raideur matinale était estimée à 20,5 min pour le
                groupe PRP contre 15,9 min pour le groupe témoin (p=0,306). L’EVA (échelle
                Visuelle Analogique) de la douleur au repos moyenne à J0 était de 8,73 pour le
                groupe PRP contre 8,91 pour le groupe témoin (p=0,727). Le FFI (Foot Function
                Index) à J0 était respectivement 161,55 et 150,82 pour G1 et G2, pas de différence
                significative entre les 2 groupes (p=0,312). Au bout du suivi, L’EVA douleurs au
                repos est passé à 0,73 pour le groupe PRP contre 1,91 pour le groupe témoin la
                différence est statistiquement significative entre les deux groupes (p=0,014). Quant
                au FFI le score était égale à 45 pour le 1er groupe et de 45,1 pour le 2nd groupe sans
                différence statistiquement significative.
                Conclusion :
                Les résultats de notre travail est assez encourageante quant à l’efficacité du PRP
                pour l’amélioration des douleurs mais l’absence de supériorité du PRP par rapport
                au traitement conventionnel pour les indices fonctionnels pourrait être incombé à la
                taille de notre échantillon ainsi que la courte durée d’étude.                             102
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