Page 192 - Revue LITAR 2019
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90 : PRISE EN CHARGE DU SYNDROME DOULOUREUX RÉGIONAL
COMPLEXE DE TYPE 1 EN MILIEU RHUMATOLOGIQUE
EL Achek MA, Baccouche K, Farhat A, El Amri N, Zeglaoui H, Bouajina E
Service de Rhumatologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie
Introduction :
Le syndrome douloureux régional complexe de type 1 (SDRC1) ou l’algodystrophie
est une affection associée à des troubles vasomoteurs touchant un segment de
membre dont le diagnostic demeure dans la majorité des cas difficile. Notre but est
d’étudier son profil épidémiologique et ses particularités clinique, étiologiques,
thérapeutiques et évolutives.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et mono centrique colligeant 80
dossiers de patients suivi pour SDRC1 au service et à la consultation de
Rhumatologie au centre hospitalo-universitaire Farhat Hached de Sousse sur une
période de 21 ans [1997-2018].
Résultat :
Il s’agit de 32 hommes et de 48 femmes. L’âge moyen était de 50 ans. La durée
moyenne d’évolution était de 5,74 mois. La douleur et l’impotence fonctionnelle
étaient constantes, un gonflement était retrouvé dans 33%, une rougeur dans 30%
et des troubles trophiques dans 12%. Un contexte de grossesse ou de post partum
était retrouvé chez 2 patientes, un profil psychiatrique (trouble anxieux) dans un
cas, un contexte métabolique chez 3 patients (2 goutte et 1 chondrocalcinose), un
cas de maladie de Lobstein et 2 malades avaient une polyarthrite rhumatoïde. Les
localisations touchées étaient : le pied (23,75%), épaule-main (21,25%), main
(17,5%), cheville (15%), genou et hanche (13,75% chacune) et multifocale dans
27,5% des cas. Les radiographies standard avaient montré une hyper transparence
osseuse hétérogène dans 51,25% des cas. On a eu recours à l’IRM et à la
scintigraphie respectivement dans 32,5% et 47,5%. La forme secondaire était
retrouvée dans 76,24% dont la cause traumatique était en chef de fil (30%). Le
traitement s’est basé essentiellement sur la rééducation fonctionnelle dans 55,56%,
perfusion de bisphosphonates 22,23%, bisphosphonate orale 5% et la calcitonine
dans 6% des cas. La prise en charge de la douleur s’est basé sur des antalgiques
(AA) pallier I (27,78%), AA pallier II (16,6%), AINS (27,78%) et une association
AA et AINS dans 22,23%. L’évolution était favorable dans 63,75% où la guérison
totale était obtenue mais 27% des malades ont gardé une raideur articulaire
séquellaire.
Conclusion :
La particularité de notre série est la fréquence d’une association de SDRC1 à des 103
facteurs non traumatiques mais plutôt rhumatismaux ou idiopathiques.