Page 193 - Revue LITAR 2019
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91 : APPORT DE L’ÉCHOGRAPHIE DANS LE DIAGNOSTIC D’UNE
                ÉPAULE DOULOUREUSE

                Fakhfakh R, Jguirim M, Dhgaies A, Grassa R, Jmaa O, Mosbeh H, Zrour S, Béjia
                I, Touzi M, Bergaoui N
                Service de rhumatologie – CHU Fattouma Bourguiba Monastir(Tunisie)


                Introduction :
                L’épaule douloureuse est un motif fréquent de consultation en rhumatologie. Dans
                la majorité des cas, c’est la pathologie de la coiffe des rotateurs qui est à l’origine
                de cette douleur. L’objectif de ce travail était de déterminer les caractéristiques
                cliniques, radiologiques et échographiques d’une épaule douloureuse.
                Matériels et méthodes :
                Étude  rétrospective  menée  au  service  de  rhumatologie  de  Monastir  incluant  39
                patients consultant entre 2012 et 2018 pour une douleur de l’épaule évoquant une
                lésion de la coiffe et explorés par une radiographie standard des 2 épaules de face
                et une échographie.
                Résultat :
                L’âge  moyen  de  nos  patients  était  de  55,7  ±  11,7  ans,  avec  une  prédominance
                féminine  à  76,9%.  Une  douleur  était  rapportée  dans  97,2  %  et  associée  à  une
                limitation dans 51,3% des cas. Les mouvements de rotation interne et externe étaient
                les plus limités en actif dans respectivement 89,7% et 84,7% des cas. L’atteinte de
                l’épaule  était  du  côté:  gauche  dans  43,6%,  droit  dans  35,9%  et  bilatérale  dans
                20,5%. Les manœuvres de conflit sous acromial Neer et Hawkins étaient positives
                dans 82,1%. La manœuvre de Jobe, le Palm-Up test, le test de Patte et le test de
                Gerber étaient positifs  respectivement dans 84,6%, 74,7%, 66,7% et 53,8%. La
                radiographie standard avait montrée une condensation du tubercule majeur chez
                64,1  %  des  patients,  des  ostéophytes  dans  20,5%,  un  acromion  crochu  et  une
                réduction de l’espace sous acromial dans 15,4 % chacun et des calcifications dans
                2,6% des cas. A l’échographie, les tendinopathies fissuraires et rompues (56,4%) et
                les  tendinopathies  chroniques  (53,8%)  étaient  les  plus  retrouvées  suivies  par  la
                bursite sous acromiodeltoïdienne (43,6%), la ténosynovite du tendon de la longue
                portion  du  biceps  (38,5%),  les  érosions  d’insertion  (23%)  et  les  tendinopathies
                calcifiantes (20,5%). Le tendon supra épineux était atteint dans 84,6% des cas, puis,
                le tendon de la longue portion du biceps dans 23,1% des cas et le supra scapulaire
                dans 15,4% des cas.
                Conclusion :
                L’échographie  est  plus  performante  que  l’examen  clinique  et  la  radiographie
                standard dans l’exploration de la coiffe des rotateurs et pour guider un geste à type
                d’infiltration de corticoïde.                                                              104
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