Page 377 - Revue LITAR 2019
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258 : MÉNINGORADICULONÉVRITE ISOLÉE: UNE PRÉSENTATION
                INHABITUELLE DE NEURO-SJÖGREN

                Guermazi M, Yahyaoui S, Régaïeg N, Trabelsi S, Bouomrani S

                Service de Médecine Interne. Hôpital Militaire de Gabès. Gabes 6000. Tunisie

                Introduction :
                Le  syndrome  de  Sjögren  primitif  (SSP)  est  une  maladie  auto-immune  multi
                systémique  caractérisée  par  une  infiltration  inflammatoire  essentiellement
                lymphocytaire  du  parenchyme  glandulaire  des  glandes  exocrines.  Les
                manifestations  neurologiques  périphériques  au  cours  du  SSP  primitif  sont
                fréquentes et connues, mais la meningo-radiculite est très rare.
                Matériels et méthodes :
                Patiente de 64 ans, suivie depuis quatre ans pour un SSP (xérostomie, xérophtalmie,
                tests oculaires positifs, sialadénite lymphocytaire chronique stade III de Chisholm
                à la biopsie des glandes salivaires accessoires et auto-anticorps anti-SSA positif) fût
                admise  pour  paraplégie  flasque.  Ses  plaintes  étaient  d’installation  rapidement
                progressive évoluant depuis trois semaines. L’examen notait Un déficit musculaire
                distal et proximal des deux membres inférieurs et des réflexes ostéo-articulaires
                abolis aux membres inférieurs et vifs aux membres supérieurs. Une imagerie par
                résonance magnétique (IRM) cervicale a conclue à un simple diastasis C1-C2 sans
                souffrance médullaire n’expliquant pas ce tableau. Une IRM dorsolombaire était
                aussi  normale.  La  ponction  lombaire  montrait  une  méningite  lymphocytaire
                aseptique.  Un  électromyogramme  a  montré  une  atteinte  pluri  radiculaire  des
                membres  inférieurs  associée  à  une  atteinte  tronculaire:  radiculonevrite.  L’IRM
                cérébrale était sans anomalies. L’enquête infectieuse et en particulier tuberculeuse
                était négative. Ainsi le diagnostic d’une meningo-radiculonevrite rentrant dans le
                cadre d’un neuro-Sjögren était retenu. Sous corticothérapie à la dose de 1mg/kg/j
                l’évolution était rapidement marquée par une amélioration clinique: station debout
                et  marche  avec  deux cannes  béquilles  et  biologique:  normalisation de  la  VS  et
                régression de la protéinorrachie.
                Résultat :
                La  meningo-radiculonevrite  n’est  qu’exceptionnellement  décrite  comme  atteinte
                neurologique du SSP. Son traitement reste mal codifié et son évolution imprévisible
                même sous traitement.
                Conclusion :
                Familiariser les praticiens avec une présentation exceptionnelle et inhabituelle de
                neuro-Sjören


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