Page 389 - Revue LITAR 2019
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une cartographie des ostéonécroses. Un traitement chirurgical  était indiqué dans
                deux  cas  par  la  pose  de  prothèse  de  hanche  pour  une  ostéonécrose  de  la  tête
                fémorale.
                Conclusion :
                L’Ostéonécrose  aseptique  (ONA)  est  une  maladie  dont  la  pathogénie  est
                multifactorielle. La fréquence de l'association avec des maladies auto-immunes est
                variable. Une ostéonécrose peut survenir au cours d'une maladie systémique en
                dehors de toute corticothérapie.

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                270 : PURPURA NÉCROTIQUE ASSOCIÉ À UNE THROMBOSE
                VEINEUSE PROFONDE RÉVÉLANT UN SYNDROME
                D’HYPERÉOSINOPHILIE IDIOPATHIQUE

                Fhima F, Mzabi A, Baya w, Anoun J, Karmani M, Ben Fredj F, Rezgui A,
                Laouani C

                Service de Médecine Interne, CHU Sahoul, Sousse,Tunisie

                Introduction :
                Le  syndrome  hyperéosinophilique  (SHE)  est  une  pathologie  rare  dont
                l’hétérogénéité clinique tient à la variété des mécanismes à l’origine de l’expansion
                des polynucléaires éosinophiles.
                Matériels et méthodes :
                Une femme âgée de 28 ans sans antécédents, avait présenté un purpura nécrotique
                au niveau des deux jambes évoluant depuis deux mois sans fièvre. L’examen notait
                une dysmorphie faciale. A la biologie, on retrouvait un syndrome inflammatoire
                biologique et une hyperéosinophilie à 5720/L. Les sérologies virales et le bilan
                immunologique étaient négatifs. Le myélogramme montrait des éosinophiles à 25%
                sans anomalie morphologique. Le caryotype était normal. A j19 d’hospitalisation,
                la patiente avait présenté une thrombose veineuse profonde du membre inférieur
                droit.  Elle  était  mise  sous  corticothérapie  (0,5  mg/kg/j)  avec  une  dégression
                progressive  permettant  une  normalisation  du  taux  des  éosinophiles  et  une
                anticoagulation par anti-vitamine k. Quatre mois plus tard, la patiente reconsultait
                devant l’installation d’un acrosyndrome au niveau du membre supérieur droit sous
                5  mg  de  prednisone.  A  l’examen,  on  notait  une  irritation  tétra-pyramidale,  une
                hyperesthésie en chaussettes et en gants et une marche ataxique. A la biologie, elle
                avait  une  hyperéosinophilie  à  1550/L.  Un  doppler  des  vaisseaux  des  membres
                montrait un épaississement pariétal circonférentiel régulier des artères humérale,
                radiale et cubitale, une occlusion distale de l’artère cubitale et un épaississement       300
                circonférentiel des artères tibiales postérieures. Un électromyogramme montrait une
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