Page 384 - Revue LITAR 2019
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265 : OSTÉONÉCROSE HUMÉRALE ISOLÉE RÉVÉLANT UN
                SYNDROME PRIMAIRE DES ANTIPHOSPHOLIPIDES

                Guermazi M, S Yahyaoui, N Régaïeg, S Trabelsi, S Bouomrani

                Service de Médecine Interne. Hôpital Militaire de Gabès. Gabes 6000. Tunisie

                Introduction :
                Les manifestations orthopédiques associées au  syndrome primaire des  anticorps
                antiphospholipides (SAPL) sont très rares et peu connues. Parmi ces manifestations,
                les  nécroses osseuses  restent  des  complications  exceptionnelles et  inhabituelles.
                Nous  rapportons  une  observation  originale  d’ostéonécrose  isolée  de  l’extrémité
                supérieure de l’humérus révélant un SAPL primaire.
                Matériels et méthodes :
                Femme  de  39  ans,  non  tarée,  consultait  pour  douleur  aigue  de  l’épaule  droite
                évoluant  depuis  une  semaine  et  non  améliorée  par  le  traitement  antalgique.
                L’examen  notait  une  douleur  minime,  antérieure,  et  localisée  de  l’extrémité
                supérieure  de  l’humérus  droit.  La  radiographie  de  l’épaule  droite  montrait
                l’existence d’une image de condensation centrale, hétérogène, et avec des limites
                spéculées de l’extrémité supérieure de l’humérus. La TDM confirmaient les mêmes
                constatations de la radiographie standard avec sur les coupes axiales une image
                hyperdense  hétérogène  et  finement  spéculée  à  la  périphérie  spécifique  d’un
                infarctus  osseux  de  l’extrémité  supérieure  de  l’humérus  droit.  Le  bilan  de  cet
                infarctus osseux concluait à un SAPL primaire : thrombopénie à 115000/mm3, anti
                cardiolipines IgG à 56 (Nl<12) et anti β2-glucoprotéine 1 IgG à 42 GPL/ml (Nl<10).
                La patiente était traitée par hydratation, anticoagulation efficace et corticothérapie
                systémique à la dose de 1mg/kg/j avec une évolution favorable.
                Résultat :
                L’infarctus osseux reste une complication exceptionnelle et inhabituelle au cours du
                SAPL primaire. Les formes révélatrices représentent un vrai défi diagnostic pour
                les cliniciens.
                Conclusion :
                Notre observation se caractérise par son caractère isolée, révélateur de la maladie,
                et  l’absence  d’autres  facteurs  favorisants,  en  particulier  une  corticothérapie
                systémique antérieure.



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