Page 392 - Revue LITAR 2019
P. 392
thrombopénique immunologique, un patient présentait des angines à répétition et
deux femmes avaient une infertilité primaire. Les manifestations articulaires
précédaient les autres atteintes chez 4 patients. Le délai diagnostic variait entre
15jours et 7ans. Le tableau était fébrile dans deux cas. L’atteinte était souvent oligo-
articulaire avec atteinte majoritaire des chevilles suivie par celle des genoux. Une
dactylite était notée dans 4 cas. Une toux sèche avec dyspnée d’effort et syndrome
interstitiel à la radiologie étaient présents chez la moitié des patients. Les
adénomégalies médiastinales étaient objectivées dans 6 cas et périphériques dans
deux cas. Une hépato-splénomégalie était présente dans 3 cas. Six patients ont eu
une atteinte cutanée qui était un érythème noueux dans 5 cas. Un syndrome sec
oculaire était noté chez 3 patients et une uvéite granulomateuse dans un cas. Une
lymphopénie n’était présente que chez 2 patients et l’anémie normochrome
normocytaire chez 4 patients. La vitesse de sédimentation était élevée dans 9 cas
dont 3 elle était associée à une élévation de la CRP. La calcémie était élevée dans
un seul cas et 5 patients présentaient une calcémie diminuée. L’électrophorèse des
protéines réalisée dans la moitié des cas montrait dans un cas un pic gamma
polyclonal et dans un cas un profil inflammatoire. Les radiographies des
articulations atteintes étaient dans la majorité des cas normales. Le diagnostic était
confirmé par la biopsie de l’organe atteint dans 6 cas et il était basé sur des
arguments clinico-biologiques en éliminant les autres granulomatoses dans les
autres cas. Le traitement reposait sur le repos, les antalgiques et les corticoïdes dans
tous les cas. Dans 3 cas, on a eu recours à des AINS.
Conclusion :
La sarcoïdose systémique est une maladie hétérogène par son profil
épidémiologique et évolutif. Mais la principale difficulté est la diversité des
tableaux cliniques que confirme notre étude ce qui la rend une maladie mystérieuse
nécessitant beaucoup plus de recherche.
------------------------------
273 : CARDIOMYOPATHIE HYPERTROPHIQUE RÉVÉLANT UN
SYNDROME DE SJÖRGEN : À PROPOS D’UN CAS
D. Khalifa, A. Guiga, N. Guizani, A. Fraj, A. Bouker, A. Atig, N. Ghannouchi
Service de médecine interne, hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie
Introduction :
La survenue d’une cardiomyopathie hypertrophique (CMH) est rare au cours du
syndrome de Sjörgen (SS). Nous rapportons l’observation d’une patiente chez qui
le diagnostic de SS était retenu au cours d’un bilan étiologique d’une 303
cardiomyopathie hypertrophique