Page 91 - Revue LITAR 2019
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2- SYNDROME DOULOUREUX RÉGIONAL COMPLEXE TYPE 1 :
EXPÉRIENCE DU SERVICE DE RHUMATOLOGIE DU CHU IBN ROCHD
DE CASABLANCA
LAANAYA M, NNASAR K, JANANI S, MKINSI O.
Service de rhumatologie du CHU IBN ROCHD de CASABLANCA
Introduction :
Le syndrome douloureux régional complexe de type I (SDRC1), appelé autrefois
algoneurodystrophie est une pathologie fréquente et bénigne. Son diagnostic est
habituellement aisé en phase chaude et dans un contexte évocateur. Les critères
diagnostiques de BUDAPEST sont les plus utilisés. Son pronostic est variable, et
dépend principalement de la précocité de la prise en charge
Matériels et méthodes :
Etude rétrospective menée au service de Rhumatologie du 1er janvier 2014 au 1er
septembre 2018, ayant inclus 13 cas de SDRC1.
Résultat :
L’âge moyen de nos patients était de 41,5 ans. Le sex-ratio était de 3,3 femmes
pour 1 homme. 90% de nos patients avaient des antécédents médico-chirurgicaux.
Les rhumatismes inflammatoires chroniques et les traumatismes étaient les
antécédents les plus fréquemment retrouvés. 92% des patients ont présenté des
troubles sensoriels, 84% des troubles vasomoteurs et 53% des troubles moteurs et
trophiques. La cheville et la main étaient atteintes respectivement chez 38 et 30%
des cas. Le diagnostic a été confirmé par la clinique chez 4 cas, par la scintigraphie
chez 5 cas et par la radiographie standard ou l’IRM chez 4 cas. 8 de nos patients
avaient reçu du pamidronate, 1 patient de la calcitonine, et 4 patients des
antalgiques et le traitement des douleurs neuropathiques. Notre recul était de 4,3
mois. Le délai moyen de prise en charge était de 130 jours avec des extrêmes de
15 jours à 2 ans. Une évolution favorable était notée chez 10 cas dont 6 ont été
traités par pamidronate, 1 par calcitonine, 3 par prégabaline et antalgiques. 2
patients n’ont pas bien répondu au pamidronate ; ils ont gardé des douleurs et des
troubles sensoriels, 1 patiente traitée par amitriptyline et antalgiques avait gardé
une raideur articulaire et des douleurs. La main et la cheville étaient les
localisations dont l’évolution était la plus favorable. Il n’a pas été retrouvé de cas
de récidive.
Conclusion : L’évolution du SDRC1 est plus favorable lorsqu’un diagnostic
précoce permet l’instauration d’une prise en charge adaptée dans des délais brefs.
Le pronostic est souvent lie au terrain et à la symptomatologie qui, s’ils sont
négligés, peuvent conduire à des séquelles fonctionnelles invalidantes.
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