Page 92 - Revue LITAR 2019
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3 PRÉVALENCE DES SYMPTÔMES ANXIEUX ET DÉPRESSIFS
CHEZ UNE POPULATION ATTEINTE DE FIBROMYALGIE: ÉTUDE
COMPARATIVE AVEC LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE
Jguirim.M, Jomaa.O, Achour MA, Dghais.A, Mosbah.H, Grassa.R,
Fakhfakh.R, Zrour.S, Bejia.I, Touzi.M, Bergaoui.N
Service de Rhumatologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir
Introduction :
La fibromyalgie (FM) est un syndrome polyalgique chronique d'origine non
inflammatoire caractérisé par des douleurs musculosquelettiques bilatérales
diffuses, une fatigue, et des troubles du sommeil qui s'associent dans la majorité des
cas à une symptomatologie dépressive et des troubles anxieux, une capacité
fonctionnelle altérée et des dysfonctions sexuelles. Elle s'inscrit dans le cadre des
troubles douloureux du DSM-IV-TR. Notre objectif principal était de déterminer la
prévalence des différents symptômes chez 34 patients atteints de FM en
comparaison avec 100 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR).
Matériels et méthodes :
Il s'agit d'une étude transversale comparative, cas-témoin menée dans le service de
Rhumatologie du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir, sur une période allant de
février à novembre 2017. Nous avons utilisé l'échelle de dépression de Hamilton,
l'échelle de Hamilton de l'évaluation de l'anxiété, la vérification des critères
diagnostiques du DSM-IV-TR pour les troubles douloureux, l'index de qualité de
sommeil de Pittsburgh, l'index de la fonction sexuelle féminine, l'inventaire de la
santé sexuelles pour les hommes , l'inventaire multidimensionnel de la fatigue et
l'indice fonctionnel HAQ.
Résultat :
Nous avons constaté une différence significative entre les patients du groupe FM et
ceux du groupe PR en ce qui concerne les prévalences respectives des symptômes
dépressifs (79,4% de symptômes dépressifs vs 1 %), des symptômes anxieux (61,8
% de symptômes anxieux sévères vs 0 %), des troubles du sommeil (94,1 % vs 65
%), des dysfonctions sexuelles féminines (100% vs 60 %), de la fatigue générale
(85,29% vs 66%) et de l'incapacité fonctionnelle (91,2%vs 66%).
Conclusion :
Une prise en charge multidisciplinaire de ce trouble douloureux incluant le
psychiatre comme intervenant clé est nécessaire pour améliorer la qualité de vie de
ces patients.
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