Page 25 - Des ailes pour le Brésil
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ensuite  à  Paris  dans  l’agence  en  haut  des  Champs-Élysées  qui
                  n’existe plus aujourd’hui.


                  Devenu  l’apprenti  vendeur  avec  le  numéro  inoubliable  324,  je
                  découvrais dans un sombre sous-sol l’immensité des archives et les

                  pyramides de cartons empilés en hauteur.

                          Mon travail consistait à ranger les souches roses des billets

                  d’avion dans de grandes boîtes en bois et de calculer et prévoir les
                  stocks, c’était un travail totalement inintéressant et annihilant.


                  Dans ces catacombes de papier, j’ai fait une autre découverte : le
                  syndicalisme et les pressions faites pour que je m’inscrive à leur Parti
                  politique. Cadres ou simples employés nous nous sentions, en cas

                  de refus, menacés de représailles.

                  Les syndicats en France sont peu représentatifs des salariés.


                  Ils ont ruiné des pans économiques de notre au nom présumé d’une
                  certaine démocratie utopique au contraire des pays voisins.


                   Ces syndicats, par manque de savoir négocier, continuent toujours
                  de s’inspirer d’une idéologie dépassée et chimérique.


                  Les  politiques  en  France  ont  réussi,  à  dompter  le  mouvement
                  syndical en offrant à ses chefs des rentes et des privilèges. Notre taux

                  de syndicalisation est le plus faible en Europe.

                         Quand  depuis  l’étranger,  vous  regardez  les  nouvelles  en

                  France, vous assistez la plupart du temps à des manifestations dans
                  les rues et à des voitures brûlées. N’avons-nous pas révolutionné le

                  monde entier ?

                         Air France n’était pas pour moi un passeport pour l’avenir. Le
                  choix  d’une  carrière  dans  le  secteur  du  tourisme  fut  pour  moi

                  providentiel  -  n’ayant  aucun  bagage  intellectuel  ni  diplôme
                  universitaire.  D’ailleurs,  je  n’ai  pas  rencontré,  dans  ce  secteur

                  aucune de nos élites sorties de l’École Polytechnique ou de l’ENA.
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