Page 34 - Des ailes pour le Brésil
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Les  atterrissages  dans  des  endroits  perdus  et  totalement  isolés
                  pouvaient souvent être angoissants.






















                  Le  plus  agréable,  c’était  le  survol  des  fleuves  en  vol  rasant,  le
                  « radada » en jargon de pilote.











                                                     La savane africaine.
                         Sous nos ailes, se déroulaient les immenses étendues du désert

                  du Sahara, des savanes, des forêts, nous pouvions également voir
                  s’enfuir les animaux sauvages totalement effrayés au bruit de nos

                  moteurs.
                   La vue de cette nature encore vierge et pure, ces couleurs de la terre

                  et du ciel confondues avec tant d’harmonie, ces nuages dorés du
                  crépuscule et de l’aurore me laissaient souvent dans une certaine
                  mélancolie proche de la méditation.

                  Ce spectacle ne peut laisser insensible, et dans de tels moments on

                  ne peut que ressentir qu’une immense exaltation.
                   Le plus pénible était le bruit de ses moteurs.
                         Une chose que j’ai particulièrement appréciée dans le Sahara,

                  ce sont les méchouis aux abords des confortables tentes berbères au
                  coucher du soleil ou les hommes en bleus accroupis contre les murs
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