Page 77 - Des ailes pour le Brésil
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Des grands panneaux en anglais spécifiaient clairement de faire très
attention de ne pas s'approcher trop près de la source jaillissante
d’eau chaude.
Les guides dans les cars avaient aussi prévenu les médecins, en
français.
Consternés, nous avons dû faire une longue et fastidieuse enquête
en Islande auprès de chacun de nos guides locaux qui avaient
accompagné les médecins dans les autobus pendant cette excursion.
Leurs témoignages étaient unanimes : aucun médecin n'avait signalé
avoir été brûlé.
Le laboratoire médical étouffa l’affaire sans action judiciaire.
Cette laborieuse enquête avait demandé, pendant de longs mois,
beaucoup de paperasses et d’agitation.
Quelle mauvaise foi et quelle malhonnêteté !
Pour nous organisateurs de ce voyage en Islande, se fut compliqué
et complexe, les structures d’accueil étant insuffisantes.
Ce pays commençait seulement à s’ouvrir au tourisme, il n’avait
jamais reçu un groupe aussi nombreux.
Nous avions affrété trois avions qui avaient été baptisés pour
l’occasion du nom des dieux vikings, Odin, Thor et du dernier Frigg,
« déesse du mariage et de la fécondité ».
La capacité hôtelière pour accueillir était suffisante, mais pas le
nombre de places dans les restaurants pour servir les repas.
Nous avions été obligés d’organiser un deuxième service dans les
mêmes restaurants.
Heureusement, rien ne nous priva d’admirer la beauté des paysages
du pays ni la saveur du saumon !
Mais la tragédie, la vraie, peut aussi frapper ! Dans la nuit du 8
octobre 1979, je fus réveillé par téléphone dans mon appartement
par le ministre de l'Intérieur en personne. À moitié réveillé, il
m’informa du crash d'un avion à Athènes avec nos clients à bord,
ceux dont j’avais assuré l’enregistrement, quelques heures
auparavant à l’aéroport d’Orly.
Je me suis toujours demandé comment il s’était procuré le
numéro de téléphone de mon domicile. Aussitôt, par une nuit