Page 89 - Des ailes pour le Brésil
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CHAPITRES VII.

                  Récits de quelques voyages en avion, avec plusieurs ailes, sur les cinq
                  continents.

                   Dans les années quatre-vingts, j’ai tellement voyagé que souvent en
                  me réveillant dans une chambre d’hôtel, je ne savais plus où j’étais.

                  Le voyage le plus long et le plus pénible…
                      En  1988,  confortablement  assis  en  classes  affaires,  loin  de
                  l’espace rudimentaire proposé aujourd’hui en « classe bétail », on

                  m’offrit une coupe de champagne sur une assiette avec une serviette

                  chaude ouatée, accompagnée d’une rose écarlate.
                       Ma destination de vacances était Den Pasar dans l’île de Bali.
                  J’étais sur le vol de Sydney et Nouméa, avec un  DC 10 d’UTA.

                  Après une longue attente avant le présumé décollage de l’aéroport
                  de  RoissyI,  surnommé  le  camembert,  nous  fûmes  priés  de

                  descendre de l’avion pour nous rendre en autobus dans un Hôtel
                  proche.

                       La porte de la soute à bagages avait été endommagée lors du
                  chargement et devait être réparée.

                       Le lendemain après-midi, nous fûmes transférés avec nos valises
                  à Roissy 2 pour embarquer dans la soirée sur un 747 d’Air France,

                  affrété par UTA.
                      Enfin, en vol ! La première escale du matin était Bahreïn. Tout

                  était,  pour  le  moment,  encore  acceptable  et  dans  les  normes  du
                  tolérable et de la patience.
                       Dans la salle de l’aéroport, les enfants couraient dans tous les

                  sens en criant, les bébés pleuraient, les passagers marchaient pour
                  s'occuper et faisaient des achats aux magasins hors douane Duty-

                  Free.  Après  deux  bonnes  nouvelles  heures  d'attente,  nous
                  embarquâmes de nouveau.

                       En bout de piste après des essais défaillants de moteur, les deux
                  cents  passagers  furent  priés  de  retourner  dans  une  autre  salle

                  d’attente encore plus exiguë. Le ton commençait à monter parmi les
                  voyageurs,  en  même  temps  qu’une  fébrile  atmosphère  devenait

                  palpable.
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