Page 84 - Des ailes pour le Brésil
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être au four et au moulin, c’est-à-dire au bureau à Paris et en même
temps ailleurs !
L’intérêt des agences réceptives, durant mes voyages de
reconnaissance, était de me faire connaître et choisir les meilleurs
hôtels et restaurants, ainsi que les lieux touristiques les plus
attrayants.
La qualité du correspondant pour le succès de l’organisation
d’un voyage demeurait la pièce maîtresse. Cela m’a permis quand
même de visiter dans mes temps libres de nombreux musées,
surtout dans les pays de l'Est et d’assister le soir à de nombreux
concerts de musique classique.
Quand pour la première fois, je suis arrivé à l’aéroport de Hong
Kong, une surprenante réception m’attendait.
Un petit Chinois, habillé tout de blanc, la casquette noire frappée
du nom de l’hôtel, tenait dans sa main, montée sur un manche en
bois, une pancarte rouge portant mon nom bien écrit avec de petites
clochettes en forme de xylophones.
Il s'empressa de prendre mon bagage pour le déposer dans une
nouvelle Rolls-Royce Phantom blanche, des années trente, parquée
au premier rang.
Je me suis senti mal à l'aise devant tant de déférence et gratitude
dont je n’avais pas l’habitude.
Cet accueil reste vraiment inoubliable.
C’était la première fois aussi que je montais dans une Rolls ! Je me
sentais un peu ridicule et engoncé !
C’est encore Bernard qui me raconta la réalité de la vie
chinoise qu’il avait pu observer à Beijing, à l’occasion d’un séjour
pour trois missions rapprochées. Il m’avait demandé de rester en
Chine entre chacune d’elles et à son retour, il me relata son séjour.