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NOTE DE L'ADAPTATEUR
Traduire... c'est trahir !
Personne ne peut contester cet adage.
Pourtant la question reste entière; faut-il, pour ce
motif limiter le lectorat ou l'audience d'un artiste,
surtout lorsque son œuvre a été écrite initialement
dans une langue insulaire... telle que peut l'être le
Malgache.
Combien d'œuvres majeures seraient ainsi restées
confidentielles, voire non publiées en raison de
l'étroitesse de leur "marché" d'origine, si l'on
n'avait pas osé commettre ce que certains puristes
considèrent comme... un outrage.
De plus, en matière de poésie, il est clair qu'une
simple traduction au sens strict, dégraderait
totalement l'œuvre, puisqu'elle dénaturerait ce qui
fait l'essence même de la poésie à savoir une
certaine musicalité née de l'agencement des mots,
des rimes et des métaphores.