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Chaque vers transposé n'évoque pas forcément le
contenu d'idée des vers initiaux, alors que le concept
global au niveau de la stance, lui, est totalement
préservé.
Il est arrivé parfois, à l'inverse, qu'un concept soit
totalement transposé en moins de vers que dans le
texte original, (notamment lors d'usage d'ellipse) et
que pour les besoins de la rythmique l'adaptation ait
exigé une adjonction.
Dans ce cas, et lui seul, la métaphore initiale a été
renforcée de manière redondante par une évocation
similaire plus spécifiquement Française (par exemple
une référence au symbole de la faux pour illustrer la
mort, alors que l'usage de cet instrument est quasi
inexistant à Madagascar, et qu’il n’a pas d’équivalent).
Il faut parler ici des disparités fondamentales entre
les deux langues.
La langue de Descartes et de Molière comme chacun le
sait... est caractérisée par la richesse et la précision
de son vocabulaire, la complexité et la rigidité de sa
grammaire, la subtilité voire la sinuosité de son
ordonnancement.
La langue Malgache paraît être de prime abord son
exact contraire.