Page 28 - LOGEMENT SOCIAL ET SANTE MENTALE : LIMITES JURIDIQUES ET PERSPECTIVES
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Section 2 : Développer l’offre alternative au logement social

               Le taux de couverture en matière d’hébergement est de 0.4 lit en Martinique pour 1 000
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               habitants  contre  1,6  lit  en  métropole  en  2015 .  Compte  tenu  du  «  déficit  de  structure
               d’hébergement, il y a un glissement, depuis fort longtemps, des populations en grande difficulté
               vers le logement social », selon un des bailleurs sociaux de la Martinique. De plus, Diane

               MONTROSE,  conseillère  territoriale  de  l’Assemblée  de  Martinique,  membre  du  Conseil
               d’Administration  chez  les  bailleurs  sociaux,  «  considère  que  l’arsenal  législatif  dans  le

               logement social est conséquent ainsi que celui de la santé mentale. Cette difficulté est encore

               plus forte lorsque les personnes ont des troubles de comorbidité (par exemple trouble mental
               plus addiction). Il est, alors, très difficile de faire cohabiter des gens ordinaires qui ont un droit

               de quiétude avec des locataires ayant des troubles de santé mentale. Par conséquent, pour
               respecter le principe du droit au logement, il est nécessaire, aussi, de réhabiliter le parc privé

               inoccupé et de développer les alternatives à l’accès au logement social ». Dans ce cadre, les
               bailleurs sociaux, de la métropole, favorisent la promotion de structures d’hébergement et de

               logement adaptés (1) à des personnes atteintes d’un trouble mental. En outre, ils mettent à la

               disposition des associations des logements « ordinaires » (2).

               Paragraphe 1 : La promotion des structures d’hébergement et de logement adaptés


               La promotion d’habitat spécifique ne constitue pas l’activité principale des bailleurs sociaux.

               Néanmoins, divers financements sont mobilisables par les organismes HLM pour construire

               des places d’hébergement ou des logements-foyers.

               § Les financements mobilisables par les bailleurs sociaux

               Les bailleurs sociaux, de la Martinique, peuvent solliciter une subvention accordée dans le cadre
               de la Ligne Budgétaire Unique (LBU) versée par l’État aux opérateurs de logements sociaux

               d’outre-mer. Par ailleurs, ils peuvent mobiliser d’autres subventions exceptionnelles auprès
               d’Action  Logement,  des  Fondations,  de  la  Sécurité  Sociale,  de  la  Caisse  d’Allocations

               Familiales, des collectivités territoriales concernées ainsi qu’auprès de la Caisse de Garantie du

               Logement Locatif Social qui dispose d’un fonds de soutien à l’innovation. Enfin, ils concluent
               des prêts auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Il s’agit du prêt locatif

               d’urgence et du prêt locatif aidé d’intégration.





               58  ARS, fichier statiss, Martinique, 2015

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