Page 23 - LOGEMENT SOCIAL ET SANTE MENTALE : LIMITES JURIDIQUES ET PERSPECTIVES
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Chapitre  2  :  Les  prérequis  innovants  pour  réussir  l’accès  dans  le  logement

                               social des demandeurs atteints de troubles mentaux


               Dans  le  cadre  de  l’accès  dans  le  logement  social,  les  bailleurs  sociaux  ont  construit  un
               partenariat  institutionnel  et  médico-social  (section  1).  Puis,  pour  satisfaire  aux  critères  de

               priorité et de non-discrimination, ils ont diversifié l’offre alternative au logement social (section
               2).


                 Section 1 : Construire un partenariat institutionnel et médico-social pour préparer
                            l’accès dans le logement social

               Les Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI), la Préfecture, le Conseil

               Départemental  et  les  bailleurs  sociaux  ont  arrêté  la  liste  des  personnes  prioritaires  (1).
               Parallèlement, ils ont participé à la structuration du partenariat médico-social préalablement à

               toute attribution de logement (2).


               Paragraphe 1 : Déterminer les ordres de priorité des publics vulnérables

               L’accord collectif, créé par la loi de lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998 et, modifié

               par la loi du 27 janvier 2017 est intégré à l’article L.441-1-1 du CCH. Cet article précise que
               « l’établissement public de coopération intercommunale… disposant d’un programme local de

               l’habitat adopté peut proposer aux organismes disposant d’un patrimoine locatif social… de

               conclure pour trois ans un accord collectif intercommunal ». Il permet de définir :
                     pour chaque organisme, un engagement annuel quantifié d’attribution de logements

                      aux personnes bénéficiant d’une décision favorable mentionnée à l’article L. 441-2-3
                      et aux personnes relevant d’une catégorie de personnes prioritaires en application de

                      l’article L. 441-1 ;

                     les moyens d’accompagnement et les dispositions nécessaires à la mise en œuvre et au
                      suivi de cet engagement annuel ».


               Compte tenu des nouveaux publics prioritaires issus de la loi Égalité Citoyenneté, la Métropole

               du Grand Lyon a, déjà, modifié cet accord collectif intercommunal. L’objectif est de « créer
               une entente entre les partenaires et de limiter la concurrence entre la longue liste des personnes

               prioritaires. Ainsi, les partenaires ont défini les critères de priorité et ils ont déterminé un
               quota pour chaque catégorie dans la limite des 25 % de logements destinés aux personnes

               défavorisées ». Par ailleurs, « une convention a été signée avec les réservataires, pour céder

               leurs droits aux personnes prioritaires tels que définis dans le présent accord ».



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