Page 19 - LOGEMENT SOCIAL ET SANTE MENTALE : LIMITES JURIDIQUES ET PERSPECTIVES
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L’analyse  effectuée  par  l’ALS  repose  sur  les  dispositions  du  CCH,  décrites

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               précédemment, et sur le code de l’action sociale et des familles . À ce titre, l’ALS a créé,
               en 2010, le « passeport-logement de l’hébergement au logement » (cf. annexe 6 p.65). Il intègre

               des indicateurs permettant d’évaluer la capacité des ménages à accéder à un logement. Il repose

               sur un diagnostic partagé de l’évolution de la situation du demandeur de l’hébergement au
               logement.  C’est  également,  un  outil  d’évaluation  qui  précise  le  degré  d’autonomie  et  si

               l’objectif est atteint ou non pour chaque item. Les trois grands domaines évalués correspondent
               à la capacité à occuper et à utiliser un logement de manière autonome (ex : capacité à

               entretenir son espace de vie), la capacité à assumer financièrement le logement et la capacité
               à vivre en collectif. Même, si le demandeur n’est pas issu d’une structure d’hébergement, ces

               items seront analysés. Ce « passeport-logement » a été synthétisé en deux pages (cf. annexe 7

               p.66).

               Depuis peu, un infirmier psychiatrique, bénévole, travaille à l’ALS. Il apporte son expertise tant

               dans  les  analyses  préalables  que  dans  l’accompagnement  des  locataires.  Les  conseillères
               sociales sont habilitées à intervenir dans tous les domaines de la vie quotidienne pour conseiller,

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               orienter et résoudre les difficultés des ménages par la mise en place de diverses « prestations » ,
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               dont le demandeur de logement social et, en particulier les « personnes handicapées » .

               Ainsi,  les  conseillères  sociales  sollicitent  les  partenaires  médico-sociaux  (Caisse

               d’Allocations  familiales,  structures  d’hébergement  etc.)  pour  obtenir  les  informations

               nécessaires afin d’alimenter le diagnostic socio-économique qui sera adressé au bailleur social
               concerné. Elles organisent, ensuite, un entretien avec le demandeur au siège de l’ALS. Puis

               elles effectuent une visite à domicile, seules ou accompagnées de l’infirmier psychiatrique,

               d’une collègue ou du partenaire qui a proposé le candidat. L’objectif est d’apprécier la situation
               du logement. Après cette visite à domicile, les conseillères sociales émettent un avis argumenté

               pouvant être favorable, réservé ou défavorable quant à l’attribution d’un logement social (cf.
               annexe 5 situation C p.64).


               Pendant  cette  phase,  le  demandeur  est  informé  des  responsabilités  qui  lui  incomberont  en
               qualité de futur locataire et des conséquences en cas de non-respect. Puis la conseillère sociale

               lui explique l’état de ses difficultés, les actions qui seront mises en œuvre ainsi que la décision
               de l’ALS après avoir consulté les partenaires médico-sociaux.




               46  Art. L.114-1, L115-1 à L.115-3, L.116-1  L.116-2 du code de l’action sociale et des familles
               47  Art. 116-1 du code de l’action sociale et des familles

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