Page 24 - LOGEMENT SOCIAL ET SANTE MENTALE : LIMITES JURIDIQUES ET PERSPECTIVES
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La  Communauté  d’Agglomération  du  Sud  de  la  Martinique  (CAESM),  la  Communauté

               d’Agglomération du Centre de la Martinique (CACEM) et la Communauté d’Agglomération
               du Pays Nord Martinique (CAP NORD) sont dotées d’un plan local de l’habitat. La mise en

               place de l’accord collectif intercommunal limiterait le nombre de demandeurs vulnérables

               hors  contingents.  Cela  permettrait  de  satisfaire  aux  exigences  réglementaires  et  éviterait
               d’éventuels  recours  juridiques.  Par  conséquent,  les  bailleurs  sociaux,  de  la  Martinique,

               pourraient s’équiper d’un logiciel de la cotation de la demande. Les bailleurs de la métropole
               ont, également, impulsé la structuration du partenariat médico-social.


               Paragraphe 2 : Structurer le partenariat médico-social en amont de l’attribution

               Les bailleurs sociaux ont identifié les partenaires à mobiliser qui pourraient intervenir dans le
               cadre de l’accès et du maintien dans les lieux des personnes atteintes d’un trouble mental. Pour

               formaliser  ce partenariat, une  charte relative  au  secret professionnel,  un  guide sur la  santé

               mentale et le logement ainsi que des conventions signées avec le secteur de la santé mentale ont
               été élaborés.


               § Phase 1 : la création d’un réseau médico-social

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               Selon les bailleurs sociaux interrogés , « dans un premier temps, il s’agira de mobiliser
               l’Agence Régionale de la Santé (ARS), la Direction de la Jeunesse des Sports et de la Cohésion

               Sociale  (DJSCS),  les  EPCI,  le  Conseil  Départemental  et  les  communes  concernées.  Ces
               partenaires dresseront l’inventaire des associations du secteur de la précarité et de la santé

               mentale. Des rencontres seront programmées, pour apprendre à se connaître et comprendre
               les missions et les limites des structures sociales et médicales. Il s’agira de présenter le rôle

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               et les contraintes du bailleur social ». Cette phase peut durer 2 ans  à 4 ans . « Ce type de
               partenariat  s’inscrit  nécessairement  dans  le  temps  pour  développer  l’interconnaissance  et
               mettre en place des formations communes. Dans une première phase, les dirigeants seront

               impliqués, puis dans une deuxième phase, les agents opérationnels seront mobilisés. Le but est
               de créer des réseaux médico-sociaux autour du bailleur social ». Selon les territoires, la mise

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               en place de ce partenariat a été à l’initiative des bailleurs sociaux  ou du secteur de la santé
               mentale, comme dans le département de l’Isère ou sur proposition de la commune (Mairie de

               Nanterre).



               52  Liste des bailleurs sociaux interrogés présentée en annexe 1 page 55
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                 Bailleurs sociaux relevant du secteur de l’AORIF à Paris
               54  Lille Métropole Habitat, LOGIREM, bailleurs sociaux de la Métropole du Grand Lyon
               55  AORIF, Lille Métropole Habitat, LOGIREM, bailleurs sociaux de la Métropole du Grand Lyon

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