Page 31 - LOGEMENT SOCIAL ET SANTE MENTALE : LIMITES JURIDIQUES ET PERSPECTIVES
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logements dont chaque chambre aurait sa salle de bains) et pour fixer la taille des résidences.

               Dans la mesure du possible, cela doit être des petites unités de vie (10 à 15 logements environ).

               Ces structures devraient être réparties équitablement sur l’ensemble du territoire, implantées à

               proximité des centres de soins, des commerces et des services pour faciliter, également, l’usage
               des transports en commun.


               La  production  d’habitat  spécifique  constitue  une  alternative  permettant  de  stabiliser  les
               demandeurs avant qu’ils n’accèdent à un logement social. Les demandeurs atteints de troubles

               mentaux impactent la direction de la construction, du patrimoine et indirectement les directions
               fonctionnelles. Les bailleurs sociaux mettent, également, à la disposition des associations des

               logements « ordinaires » pour loger ces demandeurs.



               Paragraphe 2 : La mise à disposition de logements ordinaires gérés par les associations

               Cette solution repose sur la rédaction d’une convention et l’engagement entre un bailleur social

               et  une  association  gestionnaire  ou  un  établissement  public  administratif tel  que  les  centres
               communaux d’action sociale. Ces derniers sont chargés de payer les loyers au bailleur social.

               Ce moyen est recherché car le logement existe déjà. Le bailleur social proposera, également,

               des logements vacants difficiles à relouer ou trop excentrés de la ville. Les partenaires médico-
               sociaux suggèrent la mise à disposition de logements qui seront mobilisés pour les appartements

               de coordination thérapeutiques, pour les familles gouvernantes et pour le bail glissant.


               Les  appartements  de  coordination  thérapeutique  proposent  un  hébergement  «  à  titre

               temporaire pour des personnes en situation de fragilité psychologique et sociale et nécessitant
               des  soins  et  un  suivi  médical,  de  manière  à  assurer  le  suivi  et  la  coordination  des  soins,

               l’observance des traitements et à permettre un accompagnement psychologique et une aide à

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               l’insertion  » .  Ces  appartements  sont  gérés  par  des  associations  et  financés  par  l’hôpital
               psychiatrique. Les logements attribués ne peuvent pas être considérés comme le domicile du

               patient.

               Le dispositif de familles gouvernantes est né d’une initiative associative (Union Nationale

               des  Associations  Familiales).  Les  ménages  bénéficiant d’une tutelle ou  curatelle cumulent,
               souvent, de nombreux handicaps. Ils sont très fortement désocialisés et sont dans l’incapacité



               61  Décret n° 2002-1227 du 3 octobre 2002 relatif aux appartements de coordination thérapeutique


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