Page 30 - LOGEMENT SOCIAL ET SANTE MENTALE : LIMITES JURIDIQUES ET PERSPECTIVES
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La promotion de ce type de bien est indispensable au vu du vieillissement de la population

               martiniquaise,  notamment  dans  le  logement  social.  La  Martinique  ne  dispose  d’aucun
               EPHAD psychiatrique.


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               Les résidences sociales  sont destinées à de l’hébergement temporaire. L’accueil est proposé
               pour un mois renouvelable sans limitation de durée. Ces logements sont attribués aux personnes
               en  difficulté  sociale  et  économique  et/ou  ayant  des  troubles  psychosociaux.  Un

               accompagnement médico-social est mis en place. Récemment, la SMHLM de la Martinique a

               affecté  50  logements  à  la  Croix-Rouge.  Ces  résidences  ne  connaissent  pas  de  difficultés
               majeures car « l’association est présente et intervient rapidement en cas de crise. Le paiement

               du loyer est régulier. La gestion est assurée intégralement par cette association ce  qui est
               « confortable » pour le bailleur social ».


               Les maisons relais accueillent des personnes ayant de faibles ressources. Ces ménages sont

               isolés, désocialisés ou en situation d’exclusion et dont l’accès à un logement autonome n’est
               pas envisageable. Ces personnes sont aussi celles qui ont fréquenté régulièrement les centres

               d’hébergement. Il s’agit de proposer un logement stable à durée illimitée. Un hôte ayant des
               compétences en matière sociale et d’insertion assure la gestion de la résidence dans la journée.

               Il  dispose,  à  ce  titre,  des  coordonnées  des  différents  intervenants  (médecins,  psychiatres,

               travailleur social etc.) qu’il peut mobiliser.

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               Les partenaires médico-sociaux interrogés  sollicitent « les bailleurs sociaux, car ils disposent
               de l’ingénierie nécessaire pour élaborer un programme de construction, pour rechercher les

               financements et pour suivre les travaux. De plus, ils proposent des loyers moins élevés que dans

               le parc privé. Par ailleurs ils sont plus sensibles à la question des personnes vulnérables que
               le secteur privé ». Lors de la construction ou de la réhabilitation de logements destinés à des

               personnes  ayant  des  troubles  mentaux,  les  partenaires  médico-sociaux  souhaiteraient  être
               consultés  pour  apporter  des  recommandations  destinées  à  adapter  les  logements.  Il  s’agit

               notamment de veiller au renforcement des normes acoustiques, de s’assurer de l’accessibilité

               dans la résidence et dans le logement pour les intervenants médico-sociaux. Par ailleurs, ils
               souhaiteraient être associés pour arrêter la taille des logements (type studio ou T2 ou de grands





               59  Décret n° 94-1129 du 23 décembre 1994, « modifiant le code de la construction et de l'habitation et relatif aux
               conventions passées entre l'Etat, l'organisme propriétaire et l'organisme gestionnaire pour les logements-foyers
               dénommés résidences sociales », JORF n°299 du 27 décembre 1994

               60  Liste des partenaires médico-sociaux annexe 1 pages 55 et 56
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