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PARTIE II
En première ligne, les personnels soignants se sentent méprisés et livrés à eux-mêmes.
Leurs alertes auprès des autorités de santé sont généralement ignorées et leurs demandes
de transparence sur le nombre de personnels frappés par la maladie restent sans réponse.
C’est le mépris le plus total. Il faut pleurer pour avoir
un rendez-vous avec le ministère où avec les agences
régionales de santé.
Christophe Prudhomme, Porte-parole des médecins urgentistes de France
La Direction générale de la santé qui met des semaines
à remonter le nombre de soignants touchés, c’est
scandaleux. Tout comme l’AP-HP qui nous dit de
continuer à travailler même si on est atteint du Covid
pour assurer la continuité des soins. »
Mathieu Bellahsen, Psychiatre
Je crains fort une désaffection des métiers du soin,
des métiers du social, des métiers d’aide, parce que
ce gouvernement aura vraiment sous-estimé ce virus.
J’ai des collègues qui partent vraiment la boule au ventre
et reviennent chez eux la boule au ventre avec la peur
de le transmettre à leurs familles.
Jean-Marc Devauchelle, Secrétaire général de la Fédération Sud Santé Sociaux
Les soignants auront en particulier souffert de l’absence de protection, conséquence
de la stratégie de l’hôpital entreprise et de la gestion à flux-tendus des lits comme du
matériel médical. Les masques de type FFP2 ou les masques chirurgicaux manquent.
Les surblouses également et les équipements de protection sont insuffisants.
En Corée, en Chine, ils avaient des combinaisons
de protection. Dans mon SAMU, nous n’avons aucune
protection de ce type, uniquement des surblouses
en non-tissé, qui se déchirent quand on fait un geste
un peu brusque. »
Christophe Prudhomme, Porte-parole des médecins urgentistes de France
Lorsque le matériel arrive, il est parfois en très mauvais état ou périmé.
Il y a quelques jours de ça, des copains de la Réunion
se plaignaient d’avoir reçu des dotations de masques moisis,
sentant, périmés. Ce matin, on m’a appris qu’à Strasbourg
ils ont reçu aussi des masques moisis.
Jean-Marc Devauchelle, Secrétaire général de la Fédération Sud Santé Sociaux

