Page 22 - Bulletin Veille Réglémentaire Août 2018
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Reglementary Watch
           Août 2018



           • une réduction (contraignante) d’au moins 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES)
              par rapport à 1990 ;
           • une augmentation d’au moins 20 % de la part d’énergie renouvelable dans la consommation
              finale brute d’énergie ;
           • et une réduction de la consommation finale d’énergie d’au moins 20 % par rapport au niveau
              attendu d’ici à 2020 à politique inchangée.
           Ces objectifs ont un impact variable pour chaque pays. Ainsi, l’effort en matière de réduction des
           émissions de GES est par exemple réparti entre les Etats membres en fonction de leur richesse
           relative,  basée  sur  le  PIB  de  2005,  déduction  faite  des  résultats  obtenus  via  le  système
           communautaire d’échange de quotas d’émissions de GES (système « ETS »). Pour la Belgique, cet
           objectif représente au final une diminution de 15 % des émissions.

           Bien entendu, pour notre pays, les choses ne sont pas aussi simples. Ces objectifs doivent en effet
           être répartis entre le fédéral et les Régions, compétentes en matière de climat et d’énergie. Les
           efforts  à  fournir  ont  sans  surprise  fait  l’objet  de  nombreuses  discussions,  qui  ont  tout  d’abord
           débouché sur un premier accord de coopération signé en janvier 2017. A la suite des remarques du
           Conseil d’Etat et de l’évolution de la législation européenne, ce texte a été adapté pour finalement
           aboutir à une version définitive en février 2018.
           Concrètement,
           • en ce qui concerne la réduction des émissions non ETS belges de 15 % pour 2020, l’accord pré-
              voit une diminution de 15,7 % pour la Flandre, de 14,7 % pour la Wallonie, et de 8,8 % pour
              Bruxelles ;
           • au niveau de l’énergie renouvelable, l’effort belge a été traduit en millions de tonnes équivalent
              pétrole (Mtep) à  économiser,  soit 2,156 Mtep pour la Flandre, 1,277 Mtep pour la Wallonie,
              0,073 Mtep pour Bruxelles et 0,718 Mtep pour l’État fédéral ;

           • l’accord organise également la répartition des revenus dégagés par la mise aux enchères des
              quotas d’émissions, soit, pour la première tranche de revenus, 53 % pour la Flandre, 30 % pour
              la Wallonie, 7 % pour Bruxelles et 10 % pour le fédéral. Cette clé de répartition varie peu pour
              les revenus des enchères suivantes ;

           • enfin, la participation de chacun à la contribution annuelle belge au financement international
              sur le climat est fixée à 14,5 millions d’euros pour la Flandre, à 8,25 millions pour la Wallonie,
              à 2,25 millions pour Bruxelles et à 25 millions pour le fédéral.
           L’assentiment wallon est entré en vigueur le 27 mai 2018, soit 10 jours après sa publication au
           Moniteur belge. Ni le fédéral ni les autres Régions n’ont encore fait publier leur assentiment respectif.

           Source:  Décret du 26 avril 2018 portant assentiment à l'accord de coopération du 12 février 2018
           entre l'Etat fédéral, la Région flamande, la Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale relatif
           au partage des objectifs belges climat et énergie pour la période 2013-2020, M.B., 17 mai 2018
           7.L’Europe transfère plus de 260 millions de quotas d’émission

           vers la réserve de stabilité du marché (RSM)
           Actualités - 01/06/2018




           Jean-François GUILLOTTE Reglementary and Technology Officer
                                                                                                            22
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