Page 203 - ANGOISSE
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Le  ministre  indiqua  aux  hommes  qu’ils  devaient  chercher  un  bouton
        dissimulé dans la paroi et aussitôt chacun se mit en quête de le trouver.
        - Je crois que je l’ai ! Cria bientôt un gendarme.
        - Génial !
        - Maintenant vous pouvez composer votre code de votre côté Monsieur le
        Président.
           Au bout de quelques secondes un voyant s’éclaira en rouge vif dans le sas
        et le ministre fit signe au gendarme d’enfoncer le bouton. Le voyant passa
        aussitôt au vert et on entendit le déclic métallique des lourdes tiges d’acier qui
        se déverrouillaient les unes après les autres. La porte s’ouvrit enfin laissant
        apparaître  le  Président  semblant  apparemment  en  pleine  forme.  Celui-ci
        arborait simplement une barbe de trois jours qui le vieillissait de quelques
        années. Le ministre lui tendit la main que celui-ci serra avec générosité.
        - Vous ne pouvez sans doute pas vous imaginer à quel point je suis heureux de
        vous voir.
        - Sans doute pas autant que nous Monsieur le Président.
           Puis ce dernier s’approcha tour à tour de chaque policier et gendarme et
        leur serra la main en leur adressant une petite accolade sur l’épaule.
        - Vous pouvez les remercier Monsieur le Président, c’est grâce à leur courage,
        leur volonté, que nous sommes parvenus jusqu’à vous.
        - Eh bien messieurs, je vous suis à jamais reconnaissant pour ce que vous venez
        d’accomplir.  Mais,  poursuivit-il,  je  dois  maintenant  m’entretenir  avec  le
        ministre de l’intérieur afin de connaître ce qui s’est produit depuis trois jours.
           Les policiers et gendarmes comprirent qu’il était temps pour eux de quitter
        les lieux et laissèrent les deux hommes ensemble.
        - Bon maintenant, dites-moi tout sans omettre aucun détail. J’ai besoin de
        comprendre car il y aura vraisemblablement des décisions à prendre dans les
        heures qui viennent.
           Le ministre lui fit un résumé aussi complet que possible même s’il lui était
        difficile  de  relater  l’enchaînement  des  événements  sans  prendre  le  risque
        d’oublier certains points. Il parla de la ricine, de la tentative de coup d’état
        militaire de son ministre de la défense, de la crise sanitaire, des affrontements
        au  sein  de  la  population,  de  l’interpellation  d’un  nombre  important  de
        terroristes, du rôle majeur joué par le Conseil Français du Culte Musulman

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