Page 199 - ANGOISSE
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s’il est encore vivant à cette minute, il me semble que oui. J’étais bien placé
pour entendre les propos des militaires et je n’ai jamais entendu aucun d’entre
eux évoquer le terme « d’exécution » ou quelque chose du même genre.
- Savez-vous si le bâtiment a été piégé ?
- Si des explosifs ont été posés, c’est bien ça ?
- Oui, indiqua le ministre, en opinant de la tête.
- A ma connaissance non mais sur ce point je peux peut-être me tromper.
- Bon, lâcha le ministre à l’attention de tous les membres de son groupe
d’intervention improvisé, on attend ici que les démineurs fassent leur job.
L’attente fut longue. Ceux-ci arrivèrent plus de trente minutes plus tard. A
peine le pied posé par terre, le responsable de l’équipe de déminage vint
s’adresser au ministre.
- Je suis désolé pour le retard mais on ne pouvait pas faire mieux. Toutes les
rues et les avenues sont noires de monde et il était très difficile de parvenir à
circuler.
- Pas de problème, concéda le ministre malgré sa nervosité. Je comprends.
Puis sans délai, il lui fit un rapide topo de la situation.
- Cela ne va pas être une sinécure. Je connais les bâtiments pour y avoir déjà
réalisé plusieurs exercices dans le passé et si ma mémoire est bonne il y a la
bagatelle de plus de onze mille mètres carrés de bâtiments et trois cents
soixante-cinq pièces ! Autant dire que si l’on veut véritablement sécuriser les
lieux il nous faudrait plus d’une journée. Si j’ai bien compris, si le bâtiment a
été piégé, cela aurait été réalisé par des militaires avec vraisemblablement
dans ce cas, parmi eux, des professionnels. Ce qui ne va rien arranger à la chose
en considérant que ce ne serait pas étonnant qu’ils nous aient préparé des
petites surprises à leur manière.
- Ok, je comprends. Même si bien évidemment tout le palais devra être aussi
rapidement que possible sécurisé, notre priorité pour l’instant est de libérer le
Président. Comme vous le savez sans doute le bunker se trouve dans l’aile Est
aussi j’aimerais que vous concentriez votre travail avant tout dans cette zone.
- Avec mes gars, on s’y met tout de suite mais si je peux me permettre de vous
donner un petit conseil, à votre place j’en profiterai pour me restaurer ou me
reposer un peu car avec la meilleure volonté du monde, nous risquons d’en
avoir pour au moins trois heures avant de vous donner le feu vert.
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