Page 200 - ANGOISSE
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- Monsieur LEBLANC ?
- Oui.
- Etes-vous le seul à être resté au palais ?
- Pas de mon plein gré je vous l’assure.
- Savez-vous où se trouvent les cuisines ?
- Bien entendu.
- Pensez-vous qu’elles puissent avoir été piégées ?
- Toujours possible mais j’en doute fort car les militaires y allaient
régulièrement pour se restaurer à tour de rôle. C’était sans doute bien meilleur
que leurs rations.
- Alors pouvez-vous y conduire deux de mes hommes s’il vous plaît afin qu’ils
puissent nous dégoter de quoi manger et surtout boire car avec la chaleur nous
devons être tous plus ou moins déshydratés.
- Aucun problème. Par contre, fit-il gêné, puis-je remettre ma chemise
maintenant ?
- Désolé en effet de ne pas vous l’avoir proposé auparavant, lâcha le ministre
avec un léger sourire.
En évoquant le terme de nourriture son estomac se mit à gargouiller et il
repensa que cela faisait plus de vingt quatre heures qu’il n’avait rien avalé.
Tellement préoccupé par tout ce qui était survenu il n’avait pas eu le temps
d’écouter son corps bien que désormais il ait faim. Une dizaine de minutes plus
tard, les deux hommes chargés d’aller en quête des repas et des boissons
revinrent les bras chargés de victuailles et de quelques bouteilles d’eau
minérale divinement fraîches. Tous prirent plaisir à se restaurer fort
agréablement, vu la qualité des mets proposés, et quelques-uns profitèrent de
la fin de ce repas inattendu pour s’asseoir et se reposer quelques instants.
- Monsieur le ministre, puis-je vous poser une question ? Intervint un policier
à côté de lui.
- Oui bien sûr, je vous écoute.
- Une fois que l’aile Est sera sécurisée, nous pourrons accéder jusqu’au bunker
mais je présume que celui-ci est impénétrable. Aussi, comment allons nous
faire pour y entrer ?
- J’y ai déjà réfléchi et j’ai déjà une partie de la solution. Sauf erreur de ma part,
les militaires ont dû sectionner toutes les lignes de télécommunications reliées
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