Page 71 - L'Empreinte du temps
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mirent en alerte. Ce sentiment s’accentuant en apercevant le faible
mouvement des rideaux de la fenêtre du premier étage donnant sur
la rue. L’occupant de cette maison les observait. Elle en était certaine.
Il n’y avait rien de coupable à cette démarche mais cela l’intriguait
néanmoins. Tout en gardant un œil sur l’étage elle grimpa le petit
perron et pressa immédiatement la sonnette.
Gilles les avait vus arriver. Il avait immédiatement reconnu la
policière qui s’était présentée à son domicile deux jours plus tôt et
fut à la fois étonné et inquiet qu’elle soit désormais accompagnée
d’un gardien de la Paix. Celui-ci transportait une sorte de cartable ou
d’attaché-case, il ne voyait pas vraiment bien au travers des rideaux.
Le bruit de la sonnette le fit bondir, le terrorisant littéralement. Il
n’avait pas l’intention de descendre et encore moins de leur ouvrir.
Se sentant à l’abri derrière les murs de sa maison. Que voulaient-ils
donc ? Ils ne pouvaient pas avoir la moindre présomption de
culpabilité à son égard. C’était impossible. Tout bonnement
impossible. Et d’ailleurs pensa-t-il en guise de tentative pour se
rassurer, s’ils étaient venus t’arrêter ils seraient en plus grand
nombre. A moins que d’autres se dissimulent en ce moment de part
et d’autre de ma maison, prêts également à intervenir ? La sonnette
se mit à retinter une seconde fois. Ses jambes commençaient à
flageoler tandis que des larmes de sueur commençaient à perler sur
son front lorsque la petite voix qui lui était maintenant familière
intervint inopinément. D’où qu’elle vienne Gilles la considéra
immédiatement comme un salut.
- Arrête de t’inquiéter de cette manière. Ils n’ont rien, strictement
rien contre toi. Par contre si tu ne descends pas immédiatement leur
ouvrir, cela risque de les mettre sur ta piste. Alors à ta place je me
dépêcherai de le faire.
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