Page 12 - Grimoire de Sorcellerie et Manichéisme
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fantastiques, comme les séries Ma sorcière bien-
aimée par William Asher et
Charmed d'Aaron Spelling, qui connurent un grand
succès, peut-être dû à leur regard novateur.
Néanmoins, l'image du sorcier bénéfique fut ne
massivement acceptée qu'à la parution d' Harry
Potter; outre la vision merveilleuse de la
sorcellerie que présente les livres, les symboles
transmis par l'auteur sont marquants: des
enfants, images de l'innocence, se rendant dans
un collège moderne dans le sens où les cours et
l'apprentissage sont semblables à ceux d'enfants
Couverture du livre "Les "normaux".
sorcières de Salem" d'Arthur
Miller, éditions Robert Laffont,
1953 (parution originale)
La religion fut à l'origine de la vision diabolique
du sorcier longtemps répandue; il aura fallu attendre des siècles pour que la
sorcellerie retrouve les aspects positifs qu'on lui trouvait dans l'Antiquité,
notamment grâce à une forte réhabilitation artistique.
Toutefois, si la vision machiavélique du sorcier est celle qui encore aujourd'hui
marque les esprits, qu'est-il advenu des sorciers du bien qui guérissaient et
protégeaient ? Existe-t-il une forme de manichéisme au sein même de la
sorcellerie ? C'est ce que nous allons maintenant étudier.
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