Page 299 - Al-Mouwatta
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droit de prélever aucune somme sur le capital tant qu'il est toujours chez lui, sans être
voyageur. S'il en est ainsi, il n'aura droit à aucune dépense supplémentaire pour ses habits, car
il usera l'argent du commerce, dans le lieu où il est résident». D'autre part, Malek a dit:
«Si le commandité voyage en ayant sur lui le capital de la société en commandite et encore
son propre argent, ses dépenses sont à considérer des deux sommes et cela d'une façon
proportionnelle à leur montant».
Chapitre X : Ce qu'on ne permet pas comme dépenses dans une société en commandite
(1406) 11 - «Malek a dit: «Au cas où le commandité voyage en ayant sur lui le capital d'une
société en commandite, il pourra dépenser ce qui lui faut comme somme et s'acheter des
habits. Cependant il lui est interdit de faire de ce capital un don ou une aumône ou une
récompense à quelqu'un. Mais s'il se trouve avec des gens, qui apporteront de la nourriture
tout comme il le fera lui même afin qu'ils la consomment ensemble, je crois, dit Malek, que le
commandité a le droit de le faire à condition de ne pas chercher à se procurer d'une nourriture
qui soit beaucoup plus valorisée que celle des autres, et cela sans avoir eu le permis de son
commanditaire. Car si celui-ci refuse, le commandité aura à lui payer une compensation, si
cette chose mérite qu'on la fasse».
Chapitre XI : La pratique de la dette sur le capital d'une société en commandite
(1407) 12 - Malek a dit: «Ce qui est incontestablement suivi chez nous (à Médine), au cas où
le commandité reçoit un capital du commanditaire, achète ainsi de la marchandise et la revend
à terme à une troisième personne, profitant par là d'un bénéfice, puis que ce commandité
meurt avant de récupérer la dette», Malek a dit: «Si ses héritiers veulent bien se charger de
cette affaire, mais selon la condition d'avoir toujours le bénéfice qui est du droit de leur père,
ils peuvent agir ainsi, s'ils font preuve de fidélité; mais s'ils refusent de se charger de la
récupération de la dette, laissant ainsi la tache au commanditaire, ils pourront encore agir
ainsi, sans qu'ils aient à son égard aucun droit. S'ils comptent eux-mêmes se charger de la
récupération de la dette, ils seront substitués à leur père et jouiront par le fait même des
mêmes droits du contrat et de la dépense. Tout comme ils peuvent charger quelqu'un d'autre
en qui ils ont confiance, de réclamer la dette et de la percevoir; par conséquent, la charge étant
accomplie, ils pourront jouir des mêmes droits que leur père».
Malek a encore dit: «Quand un commandité vend la marchandise à terme, il devra garantir
cette dette».
Chapitre XII : La marchandise dans une société en commandite
(1408) 13 - «A propos d'un commanditaire qui verse à un commandité un capital, et que tous
deux s'empruntent de l'argent (somme indépendante du capital) ou encore que le
commanditaire demande à son partenaire de vendre pour lui une marchandise qu'il possède,
ou aussi qu'il lui donne des dinars avec quoi le commandité achètera pour le commanditaire
une marchandise, Malek a dit: «Le commanditaire n'aurait pas chargé son partenaire, d'un
achat et d'une vente, s'il ne lui avait pas livré un capital, lui demandant amicalement de le
faire et trouvant cela facile à être fait, mais si le commandité refuse de s'en charger, le
commanditaire n'aura pas le droit de reprendre son capital de ce partenaire, et ce dernier,
n'aura pas à emprunter de l'autre ni acceptera de lui vendre une marchandise, sachant bien
qu'il n'a pas un capital; d'autre part, si le commandité refuse de se charger et de l'achat et de la
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