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 Lettre de fusion

               Appelée également convention de compensation, elle permet une garantie réciproque. Par

               cette  lettre  de  fusion,  le  client  autorise  l’établissement  de  crédit  à  compenser  le  solde
               créditeur de l’un des comptes avec le solde débiteur d’un autre compte.

               Si le client a autorisé l’établissement de crédit à procéder à la compensation en cas de besoin,
               il a intérêt à veiller à ce que ses comptes soient globalement en position créditrice s’il souhaite
               émettre un chèque sur l’un des comptes.
               L’établissement  de  crédit  peut  librement  user  de  sa  faculté  de  compensation  qui  lui  est

               reconnue. Mais la fusion des comptes ne doit pas aboutir, en cas de dépassement de l’encours
               d’un crédit, à une résiliation abusive d’une ouverture de crédit.

                   Lettre d’unité des comptes

               Par cette lettre le client et l’établissement de crédit déclarent réunir différents comptes au
               sein d’un compte unique. Dès sa conclusion, la lettre d’unité met un terme aux conventions

               de compte concernées pour ne laisser survivre qu’un seul compte.
               Juridiquement, la situation du client se résume au solde provisoire global de sorte que c’est
               ce solde qui permet d’apprécier l’existence d’une créance susceptible de provisionner une

               transaction, spécialement un chèque ou de servir d’assiette à une saisie.

                   Pluralité des titulaires pour un même compte

               L’article 490 du Code de Commerce dispose que « L’établissement bancaire peut ouvrir des
               comptes collectifs avec ou sans solidarités ».

               Ainsi, lorsque plusieurs personnes sont titulaires d’un même compte, celui-ci est dit collectif.
               Il  s’agit  le  plus  souvent  soit  des  personnes  physiques  dont  la  situation  résulte  d’une
               succession,  notamment  des  cohéritiers  avant  le  partage,  soit  des  personnes  qui
               entreprennent des activités ou des opérations en commun ou qui forment une société de fait
               ou une société de participation.


                   Compte indivis

               Un compte peut être créé dès l’origine comme compte indivis ou le devenir en cours de
               fonctionnement.

               Les comptes indivis présentent la particularité de ne fonctionner, en principe, que sous la
               signature conjointe de tous les indivisaires. Pour éviter cette lourdeur, ces derniers peuvent
               désigner un ou plusieurs d’entre eux habilités à faire fonctionner le compte aux noms de tous.

               Le compte indivis n’implique en soi aucune solidarité entre les indivisaires, sauf si celle-ci a
               été convenue ou si elle s’impose en raison de leur statut de commerçants. Autrement dit,
               chaque  cotitulaire  est  obligé  seulement  à  concurrence  de  sa  part  dans  l’éventuel  solde
               débiteur.







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