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            b. Risques et couvertures du système de garantie


            L'intervention sur le marché boursier d'un adhérent est génératrice de risques. Ils peuvent être de
            natures différentes mais ils se manifestent toujours par la défaillance d'un intermédiaire. Eviter les
            risques c'est éviter qu'une défaillance survenue à l'un des intermédiaires ne se répercute sur ses
            contreparties, et de là sur le restant des intermédiaires.
            L'impact d'une défaillance sur la contrepartie est d'autant plus important s'il existe un décalage
            temporel entre le règlement et la livraison. C'est ce qu'on appelle le risque de contrepartie. Le
            nouveau dispositif de R/L basé sur la simultanéité du règlement et de la livraison, annule ce risque.
            Toutefois, le principe de simultanéité ne neutralise pas tous les risques. En effet, la défaillance
            d'un intermédiaire n'est pas exclue. La contrepartie subit alors le risque de ne pas être livrée ou
            réglée dans les conditions prévues initialement. C'est le risque de crédit. Il disparaît avec la mise
            en place de mécanismes de garantie de bonne fin des opérations assurant à la partie victime un
            dénouement de l'opération dans un délai normalisé et sans préjudice.

            Le  système  de  garantie  prend  en  charge  l'organisation  et  l'administration  de  la  résolution  des
            défauts titres et/ou espèces dans le cas d'une défaillance. Il procède au rachat ou à la revente des
            positions  en  suspens  afin  de  pouvoir  se  procurer  les  titres  ou  les  espèces  que  la  contrepartie
            victime n'a pas reçus dans le délai normal. Or ces interventions sont soumises aux conditions de
            marché, non connues à priori. C'est le risque de marché. Il est lié à l'évolution défavorable des prix
            entre  le  moment  de  la  négociation  et  le  moment  de  dénouement.  Il  se  décompose  en  deux
            risques :
            •  Le  risque  de  négociation  est  lié  à  l'évolution  défavorable  de  la  valeur  des  mouvements  à
                dénouer  entre  le  jour de  négociation et  le  jour  de  dénouement  effectif.  A  la fin  de  chaque
                séance  de  bourse,  il  est  possible  d'estimer  correctement  le  décalage  de  cours  qui  serait
                supporté dans le cas d'un dénouement par une procédure de rachat ou de revente, compte
                tenu de l'évolution des cours.

            •  Le  risque  de  liquidation  est  lié  à  l'incertitude  quant  aux  écarts  de  cours  susceptibles
                d'intervenir entre le moment où la défaillance d'un adhérent est constatée et le moment où le
                rachat (ou revente) est effectué. En outre, le rachat (ou la revente) pourra lui-même décaler les
                cours si la position à liquider est importante.
            Pour se couvrir contre le risque de défaillance partielle ou totale d'un adhérent, le système de
            garantie  appelle  des  dépôts  de  garantie.  Ils  servent  à  couvrir  les  pertes  pouvant  résulter de  la
            liquidation des positions de l'adhérent défaillant. Ils ne sont pas mutualisés.

            c.  La contribution initiale


            La  contribution  initiale  est  un  apport  en  espèces  demandé  à  chaque  adhérent  au  système  de
            garantie visant à couvrir le risque de liquidation.

            La  contribution  initiale  peut  également  revêtir  la  forme  d'une  caution  bancaire  utilisable  à
            première demande. Cette solution est cependant prévue à titre exceptionnel et nécessite l'accord
            préalable de la Bourse de Casablanca.
            Mode  de  calcul  :  Le  jour  où  une  défaillance  totale  (cessation  de  paiement)  d'un  adhérent  est
            constatée, le dépôt de garantie de ce dernier doit être en mesure de couvrir les écarts de cours qui
            pourraient survenir lors de la liquidation de ses positions.
            Dans la mesure où ni les positions d'un adhérent en phase de liquidation, ni les effets induits sur
            les cours ne sont connus d'avance, l'évaluation de la contribution initiale se base sur l'historique
            de l'activité de chacun des adhérents. A cet effet, nous retenons :



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