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Les principes fondamentaux des  Assurances de Personnes
               profiter des avantages prévus (participation aux bénéfices). Par ailleurs, l’avance échappe à l’impôt sur
               les produits et les revenus quelle que soit la date de la demande. Ce dernier point en fait une opération
               très intéressante. Face à certains abus d’utilisation de l’avance, le fisc a tenté de requalifier les avances
               en les assimilant sur le plan juridique et fiscal à un rachat partiel. Le fisc se donne ainsi la possibilité
               d’invoquer l’abus de droit en montrant que sous couvert d’avances, le souscripteur a en réalité voulu
               disposer  définitivement  d’une  partie  ou  de  la  totalité  de  son  épargne  en  échappant  à  l’impôt  ou  en
               bénéficiant d’un impôt réduit.


                        c.  Règles déontologiques de l’avance

               L’avance  n’est  pas  imputée  sur  les  provisions  mathématiques  du  contrat.  Elle  doit  respecter  certains
               principes. Le montant doit être limité à 80% de la valeur de rachat, la durée ne doit pas excéder 5 ans, et
               puisque l’avance est un prêt, l’assureur doit appliquer un taux d’intérêt. En plus l’avance doit faire l’objet
               d’un document spécifique comprenant les conditions de l’avance, les fais de dossiers éventuels et les
               modalités de remboursement. Si l’avance n’est pas remboursée au terme 5 ans, l’assureur est tenu de
               transformer le montant non remboursé majoré des intérêts dus en un rachat partiel.




                          2.4 Transformation du contrat



                        a.  Définition et utilité de la transformation

               La transformation est la modification du contrat par voie d’avenant. Si compte tenu d’un changement de
               sa situation, le souscripteur n’est plus satisfait de son contrat, il peut transformer celui-ci en demandant
               une  garantie  différente  (formule  vie  entière  en  remplacement  d’une  formule  mixte),  un  autre
               capital,…Cependant,  l’assureur,  comme  pour  l’avance,  n’est  pas  obligé  de  répondre  au  souhait  du
               contractant.

                        b.  Conditions et modalités de la transformation

               Pour pouvoir être transformé, le contrat doit respecter deux conditions : Il doit posséder une provision
               mathématique  suffisamment  importante  permettant  d’effectuer  la  transformation  et  il  ne  doit  pas  y
               avoir risque d’anti-sélection pour l’assureur.
               En  effet,  il  n’est  pas  concevable  pour  l’assureur  de  transformer  une  formule  de  capital  différé  sans
               contre-assurance  en  formule  mixte,  ‘est-à-dire  une  formule  ne  présentant  pas  une  certitude  de
               paiement en une combinaison prévoyant dans tous les cas le versement d’une somme par l’assureur.

               La  transformation  pourra donc  être  simplement  refusée, ou  subordonnée  à  une  visite  médicale  avec
               application des règles de sélection des risques. On considère en général que la provision mathématique
               constitue une cotisation unique de la nouvelle combinaison et correspond à une partie des nouvelles
               garanties.  L’assureur  fixera  de  nouvelles  cotisations  pour  compléter  ces  garanties.  L’assureur  peut
               également calculer le capital de la nouvelle combinaison sans envisager de nouvelles cotisations.










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