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Esiaba Irobi / Le discours cinématographique africain 339
11. Voir Richard Schechner, Performance Studies : An Introduction (New York : Routledge, 2003).
12. Jean Baudrillard, The Ecstasy of Communication (New York : Semiotexte, 1987), 99.
13. Michael Foucault, Power/Knowledge (New York : Pantheon Books, 1977), 45.
14. Voir Robert Farris Thompson, Flash of the Spirit (New York: Vintage Books, 1984), 227-267.
15. Ibid.
16. Voir Paul Stoller, Embodying Colonial Memories: Spirit Possession, Power, and the Haukka in West
Africa (New York : Routledge, 1996), 90. Voir également Paul Stoller,Sound and Things : Pulsations
of Power in Songhai " dans Performance of Healing, ed. Carol Laderman et Marina Roseman (New
York : Routledge, 1996), 185.
17. Walter Benjamin, Illuminations (New York : Pointers Ltd, 1960), 227.
18. Voir Vivian Sobchack, « The Scene of the Screen : Envisioning Cinematic and Electronic 'Presence»
in Film Theory, ed. Robert Stam et Toby Miller (Malden, MA : Blackwell, 2000), 68-84. Robert Farris
Thompson a également qualifié les religions africaines de «croyances dansées». Cet éclairage critique
fait de l'inclusion d'un adorateur de Candomble ou d'Oshun, par exemple, un signifiant iconique com-
plexe dans un film africain ou africain. Pourquoi en est-il ainsi ? Alors que les initiés de la religion ré-
pondront plus viscéralement aux stimuli chorégraphiques envoyés par l'apparition du fidèle à l'écran,
le contexte culturel et la signification spirituelle de cette image peuvent être totalement perdus pour le
spectateur occidental ou même africain dont le monde est totalement séculaire.
19. Voir le livre de Monaco, How to Read a Film (Londres: Oxford University Press, 2000).
20. L'iconologie, dans ses origines étymologiques, est une manifestation, une représentation ou une re-
présentation physique de concepts et de présences spirituels. Elle incarne la vision religieuse du monde
d'un peuple et ses approches de la foi, de la divinité et du culte. L'iconologie a pour origine le paganisme,
terme occidental péjoratif pour les religions africaines, qui est à l'origine des symboles et des iconogra-
phies les plus puissants et les plus polyvalents que l'on retrouve dans les rituels, les cérémonies, le théâ-
tre, la fiction, la poésie et le cinéma africains.
21. Voir l'essai d'Olabiyi Babalola Yai «In Praise of Metonymy : The Concepts of Tradition and Cre-
ativity in the Transmission of Yoruba Artistry over Time and Space, in The Yoruba Artist, ed. Rowland
Abiodun, Henry Drewal, et John Premberton III (Washington : Smithsonian Institute, 1994), 107-115.
22. Voir le brillant essai de Houston Baker «There is No More Beautiful Way», dans Cornerstones : An
Anthology of African-American Literature (New York: St Martin's Press, 1996), 856-63.
23. L'essai particulièrement malveillant de Stephen Zacks est intitulé «The Theoretical Construction of
African Cinema », dans African Cinema : Post-Colonial and Feminist Readings, Kenneth W. Harrow,
ed. (New Jersey : African World Press, 1999), 3-19.
24. Voir le livre de Helen Gilbert et Joanne Tompkins, Post-Colonial Drama : Theory, Practice, Politics
(New York : Routledge, 1996), 53.
25. Voir l'essai de Ngugi Wa Thiongo «The Homecoming of African Cinema », dans Symbolic Narra-
tives African Cinema : Audiences, Theory and the Moving, ed. June Givanni (Londres : British Film
Institute Publishing, 2000), 239-41. Voir cet essai extrêmement perspicace, Keyan Tomaselli, Arnold
Shepperson et Maureen
26. Eke, «Towards a Theory of Orality in African Cinema», dans IRIS no 18, New Discourses of African
Cinema, ed. N. Frank Ukadike.
27. J'ai forgé ce mot à partir du mythe yoruba du grand révolutionnaire Atunda, un esclave comme Si-
syphe, condamné à un travail interminable, mais qui a eu le courage de faire rouler une pierre sur Orisa-
Nla, la divinité primitive, pendant qu'il dormait, le brisant en mille et un fragments, à partir desquels
est né le panthéon yoruba des dieux et des divinités. L'érudition théorique africaine ne peut s'empêcher,
dans le contexte de l'argumentation érigée par Abiola lrele, d'être tout sauf atroce.
28. Jonathan Culler, Literary Theory (Oxford : Oxford University Press, 1997), 13.
29. Voir l'introduction de Biodun Jeyifo à Conversations with Wole Soyinka.
30. Après quinze ans d'étude et d'enseignement du cinéma africain, je pense que beaucoup de nos films
sont mièvres, amateurs, et ne font que survoler la vie africaine et notre intelligence culturelle. Nos ci-
néastes devraient suivre des cours d'histoire de l'art, voir plus de films, lire et comprendre comment les
icônes peuvent imprégner un film de sens et en faire une représentation moins superficielle de la vie
indigène et rurale africaine. Yaaba (de Idrissa Ouedraogo, Burkina Faso, 1987) est un excellent exemple
de ce genre de cinéma touristique. Aucune quantité d'érudition chiropratique ne peut sauver Yaaba d'être
une simplification de la culture dont il est issu. Je me souviens de l'avoir vu en Angleterre en 1989/1990
avec un groupe d'étudiants de troisième cycle et d'amis anglais et d'avoir été saisi d'un embarras multiple
devant sa jactance. Je me souviens que les contes populaires de ma mère, qu'elle nous racontait quand
j'étais enfant, étaient beaucoup plus sophistiqués et engageants que Yaaba.
31. Voir l'essai de Henry Louis Gates «Canon Formation, Literary History, and the AfroAmerican Tra-
dition : From the Seen to the Told », dans Falling in Theory, ed. David Richter (New York: Bedford/St