Page 248 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
P. 248
Dès mon retour au studio j’expliquais le récit de cette mésaventure arrivée
à Milan. Pour toute réponse, la Vicomtesse se plaignit de ne pas avoir récupéré
son maquillage ainsi que ses vitamines oubliées dans son sac de voyage à Milan,
et en ma possession, ce qui n’empêcha pourtant pas le bon déroulement de son
dîner avec Pierre Bergé.
Quelques semaines étaient passées, lorsque la Vicomtesse reparla de notre
rendez-vous avec M. GHIOLDI et de sa magnifique collection de tissus qu’il nous
avait présentée. Elle souhaitait le recontacter, en vue d’un nouveau rendez-vous.
J’avoue que j’appréhendais la réponse de M. GHIOLDI et il me réserva un accueil
téléphonique plutôt froid alors je tentai de l’apaiser. Devant mon insistance, il
finit par faire une remarque au sujet de mon employeur, expliquant sans aucune
délicatesse que les fruits pourris, il les jetait à la poubelle ! Comme elle insistait
pour ce rendez-vous, je finis par lui annoncer avec diplomatie, la remarque de M.
GHIOLDI. Je réussis finalement à le recontacter en usant de patience et de
négociations. Nous avions finalement obtenu un rendez-vous à Paris, pour revoir
cette magnifique collection de tissus, mais ce fut une déléguée commerciale le
représentant sur Paris qui se déplaça.
Les modèles réalisés dans les tissus de M. GHIOLDI eurent beaucoup de
succès, mais on ne le revit plus jamais, alors qu’il se déplaçait souvent à Paris
pour les autres couturiers.
247