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D’après Vinel, dans nos sociétés contemporaines, les discours médicaux ou des médias de
vulgarisation participent à diffuser ces représentations, notamment en les diffusant à travers des
personnages connus (Anne Sinclair, Catherine Deneuve, …). Ils mettent en exergues un modèle féminin
après la cinquantaine : une femme active, faisant du sport, ayant une vie saine, adoptant des régimes
« crétois » ou « Dunkan », qui prend soin d’elle, de son corps, etc. Il y a une sorte d’intensification du
corps, une réflexion sur sa santé, et comment la maximiser. Ces représentations sont le reflet de la société
actuelle : « les modèles proposés aux femmes ménopausées
contemporaines sont ceux de femmes actives, des classes
moyennes et supérieures, adaptées à la société de
performance néo-libérale actuelle » (ibid). Ce sont des
discours qui prônent la prise en charge de soi, en faisant
appel à des « spécialistes » de leur propre corps.
Sur la route du bonheur
Programme de Yoga spécial Ménopause : lien
La ménopause est donc pensée comme une involution et non une
transformation.
On retrouve une rhétorique de la pathologie, du manque.
C’est via des traitements et l’apport des « spécialistes » médicaux que les
femmes peuvent faire face à cette pathologie, et pallier ce manque hormonal.
La ménopause peut être interprétée comme un dispositif de genre pour
performer une certaine féminité, car sa définition met en avant la question du
corps légitime, et des comportements vus comme déviants : avoir la peau sèche,
prendre du poids, être envahie par la chaleur dans un espace public, etc…
Le développement des savoirs positifs autour du corps féminin est une prise de
pouvoir sur les corps, qui réaffirme les normes en matière de genre.
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