Page 240 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Actions pédagogiques
« inefficace », puisqu’elle ne résiste pas à leurs coups de butoir.
Très trivialement, ils illustrent la définition du comble du culot
(qui vient de ma jeunesse), consistant à déféquer (on disait cela
plus crûment) sur le perron d’une habitation, puis à tirer la sonnette
pour demander du papier ».
Il faut dépenser beaucoup d’énergie pour faire connaître cette
loi (si largement méconnue), pour l’expliquer, pour la justifier,
afin qu’elle n’apparaisse plus comme une contrainte gratuite, un
caprice de législateur borné, un oukase, un truc pour persécuter
les jeunes/pour les ennuyer (pour les « emmerbêter »). Cette loi
de 1970 doit être présentée comme ce qu’elle est : une protection
des citoyens, vis-à-vis d’eux-mêmes et vis-à-vis d’autrui. Vis-à-
vis d’eux-mêmes : c’est une attention portée à leur santé physique
et psychique ; vis-à-vis d’autrui : c’est pour empêcher qu’ils
deviennent dangereux, inutiles, assistés. À tous ces égards la
société/la puissance publique, est totalement dans son rôle, qui est
de promouvoir ce qui est bon pour tous et de prémunir contre les
errements, la marginalisation de ses membres qui, par leur nombre,
sont déjà d’un poids insupportable, au regard de l’assistance qu’on
leur assure. Notre société doit se protéger de l’amputation d’une
large fraction de sa jeunesse, à l’instar des drames provoqués par
les guerres du passé. Les parents doivent, au tout premier chef,
s’engager dans cette action collective. Notre société doit faire face
aux défis économiques de la mondialisation qui s’impose à nous.
La compétition nouvelle, d’une façon heureuse, ne se fait plus les
armes à la main. Elle est celle de la technique, de la productivité,
de l’intelligence, de la culture, de l’art sous ses différentes formes,
de la mise en valeur du patrimoine dans ses diverses déclinaisons
(industrielles, agricoles, culturelles, artistiques, gastronomiques,
dans la préservation des paysages, dans les exploits sportifs...). On
ne trouve rien dans ces ardentes obligations qui puisse bénéficier
d’une intoxication massive et durable de la jeunesse. Certains
rétorqueront que des peintres, chanteurs, écrivains, champions
cyclistes n’ont accédé à la notoriété qu’en recourant à des drogues.
Répondons-leur que comme pour des exploits sportifs où l’on
invalide le champion qui a remporté l’épreuve grâce au dopage,
on devrait reconsidérer, pour le relativiser, le « talent » de celle/de
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