Page 241 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                         Actions pédagogiques



                   celui qui est allé le mendier auprès des drogues. Nombreux sont
                   les peintres, les musiciens, les chanteurs, les « grands couturiers »,
                   ayant accompli des chefs-d’œuvre, qui sont authentiquement les
                   leurs, en ce qu’ils ne les doivent en rien aux drogues !
                      La société doit protéger ses membres des accidents de la route,
                   des accidents du travail, que peuvent provoquer la consommation
                   de drogues (quand les toxicomanes sont encore en mesure de
                   travailler).  Elle doit les protéger de l’abêtissement  attaché  aux
                   toxicomanies. Elle ne peut simultanément dépenser des sommes
                   énormes pour l’éducation de ses enfants (l’Éducation nationale
                   étant le premier budget de la nation) et tolérer que la circulation
                   des drogues plonge un certain nombre d’élèves dans un état où ils
                   sont incapables d’en tirer parti.
                      La toxicomanie détruit des familles  constituées et installe
                   chez  beaucoup  l’incapacité  d’en constituer, ou alors dans
                   d’épouvantables conditions. Elle empêche le toxicomane, non pas
                   de se reproduire (hélas) mais d’assumer les fonctions éducatives
                   associées à la parentalité. Elle donne une image de l’adulte bien loin
                   de l’exemplarité. La toxicomanie, chez la femme enceinte, inflige
                   au fœtus l’imprégnation des toxiques qu’elle ne peut s’abstenir
                   de consommer, avec des malformations  (conf. par exemple le
                   syndrome d’alcoolisation  fœtale  ou SAF) ou des perturbations
                   psychologiques variées.
                      La société doit prendre en charge : ceux qui ne sont pas encore
                   en mesure de produire et de subvenir à leurs besoins (les jeunes) ;
                   ceux qui seraient en âge de le faire s’ils n’en étaient empêchés par
                   des handicaps congénitaux ou acquis, par des maladies inévitables
                   et/ou incurables, par des séquelles d’accidents ; ainsi que ceux qui
                   ont dépassé l’âge d’être productifs. Ces derniers, par l’allongement
                   de l’espérance de vie, sont de plus en plus nombreux ; ils sont de
                   plus en plus consommateurs de soins médicaux, de plus en plus
                   coûteux.
                      Ceux qui appartiennent aujourd’hui à ce troisième âge, lorsqu’ils
                   « étaient aux affaires » (décideurs, électeurs, revendicatifs), par
                   leur gestion égoïste de l’économie, ont fait contracter au pays une
                   dette abyssale, que les jeunes actifs vont devoir rembourser. Les
                   actifs, du fait de la retraite par répartition, doivent produire pour


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