Page 28 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Drogues, toxicomanies, addictions
une petite structure cérébrale, située à la face inférieure/ventrale
du néo striatum (ce néo striatum étant impliqué dans la maladie de
Parkinson, quand un de ses neuromédiateurs, la dopamine, en a
disparu), le noyau accumbens. Dans ce noyau accumbens (appelé
aussi striatum ventral) se terminent une partie des neurones que
l’on a vu naître dans l’aire du tegmentum ventral du mésencéphale.
Ces neurones ont pour médiateur/substance de communication/
substance permettant à un neurone de dialoguer avec d’autres
neurones (consécutifs ou adjacents), la dopamine. La dopamine
(dont le rôle neuromédiateur a été découvert par A. Carlsson, en
Suède, il y a près de 60 ans, ce qui lui valut le prix Nobel de
médecine en l’an 2000) est dans le cerveau un neuromédiateur
de toute première importance. Nous lui avons consacré un livre
(Docis, 2015) intitulé « La dopamine dans tous ses états ». Parmi
ses nombreuses et importantes fonctions, nous n’évoquerons ici
que les relations qu’elle entretient, dans le noyau accumbens, avec
le plaisir. La dopamine apparaît telle « l’amine du plaisir », puisque
sa libération, au sein de ce noyau, engendre une sensation de
plaisir. Tout plaisir ressenti, quelle qu’en soit l’origine, est associé
à une libération de dopamine par les neurones méso-accumbiques
dopaminergiques, dans le noyau accumbens. Les éléments variés
qui suscitent une sensation de plaisir affectent, selon leur nature,
une cible biologique particulière, mais l’effet qui en résulte aboutit
à une même réponse : la libération de dopamine dans le noyau
accumbens ou, en tout cas, l’intensification de la stimulation des
récepteurs dopaminergiques de cette structure. Ce constat m’a fait
qualifier le noyau accumbens, « d’entonnoir dopaminergique du
plaisir ».
Analysons les bases neurobiologiques du plaisir des banquets.
Le « sucre »/glucose, dont la concentration sanguine (glycémie)
s’accroît au cours du repas, stimule, selon une modalité
particulière, l’activité électrique des neurones dopaminergiques
méso-accumbiques. Cette modalité diffère de celle par laquelle
agit l’alcool (apéritifs, vins, bières et autres « spiritueux ») ;
elle diffère elle-même de celle par laquelle agit la caféine du
café (voisine de la théobromine du carré de chocolat qui lui est
souvent associée). Le plaisir du « simulacre de la reproduction »
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