Page 296 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Pour une gestion profondément modifiée des produits de substitution à l’héroïne
Après ces démissions en série, ces compromissions, ces
collusions, on en arrive maintenant à proposer aux toxicomanes
l’instauration de salles d’injections de drogues médicalement
supervisées ; les « salles de shoot ».
Ce n’est pas parce le toxicomane exige, qu’il menace de
flanquer le SIDA à toute la compagnie (comme la P. de Nancy
dans la chanson paillarde) que la société doit se plier, que la
Sécu doit signer des chèques et que le médecin doit obéir. Le
toxicomane a « lâché les manettes » ; il a perdu son self-control ;
sa volonté est restreinte à la satisfaction de son addiction ; toute
entière concentrée sur sa drogue. Il est du devoir de ceux qui sont
appointés pour le traiter de ne pas céder à ses exigences, de ne pas
succomber au « syndrome de Stockholm » (situation dans laquelle
l’otage communie aux thèses de son ravisseur), de ne pas se laisser
séduire par ses revendications et de ne pas lui obéir. Empathie,
oui, bien sûr ; collusion, non, sûrement pas. Chacun dans son rôle.
Il appartient au médecin de mettre en œuvre son objectif et non
pas au toxicomane de faire prévaloir le sien.
Il faut redécouvrir le « sevrage sec », sans autre substitut
qu’un fort soutien psychologique, empathique, manifesté lors de
l’installation de l’abstinence puis pour son maintien.
La loi qui interdit (encore) la détention et la consommation
des drogues illicites, permet d’imposer au contrevenant de se
soumettre à un traitement destiné à le guérir d’un comportement
qui le conduit à la déchéance psychique et physique et souvent à
des délits, en raison d’appétits accrus et dispendieux, en décalage
avec son état le rendant incapable d’en assumer les dépenses. Il
devrait être admis pour être traité en milieu fermé (sans confusion
avec une prison). Ce n’est pas une punition, on ne punit pas un
malade/une maladie. Cela devrait s’apparenter à l’hospitalisation
en milieu fermé d’un patient suicidaire, que l’on veut protéger
contre lui-même. Ce milieu doit être totalement étanche à la
drogue. Dans cet espace officieront, non pas des matons, mais des
médecins, des psychologues et des assistants sociaux, convaincus
de leur mission, motivés, mettant leurs compétences au service
de l’abstinence. Ils useront de mille diversions propres à susciter
l’intérêt et le plaisir, pour aider le patient à faire le deuil de la
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