Page 240 - Traité de chimie thérapeutique 6 Médicaments antitumoraux
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196            MEDICAMENTS INDUISANTDES MODIFICATIONS COVALENTES DE L'ADN

             9.   INDICATIONS - POSOLOGIES
              Dans les mélanomes malins, la dacarbazine est utilisée en monothérapie le plus souvent
              et procure une régression objective de 22 à 25 %. Les résultats sont meilleurs quand il
              s'agit d'un maladie primaire et concernant les extrémités.
               Les lymphomes hodgkininens ou non hodgkininens, les sarcomes des tisssus mous
              constituent d'autres indications de la dacarbazine, en association avec la doxorubicine,
              la bléomycine, la vinblastine, par exemple.
                Monothérapie : les traitements utilisent de cycles de 4 ou 5 jours avec de 2,4 à
                4,5 mg/kg/j toutes les 3 ou 4 semaines.
              - Polychimiothérapie : cycles de 5 jours avec 250 mg/m?/j, toutes les 3 ou 4 semaines.
              10.  PRÉSENTATION
              En France, seule la forme injectable est disponible sous le nom commercial de Déticène
              (Laboratoire Bellon, groupe Rhône-Poulenc Rorer). Il s'agit d'un lyophilisat : dacarba-
              zine : 100 mg, mannitol : 50 mg, acide citrique, qui est à diluer au moment de l'utilisation
              dans 10 ml d'eau pour préparations injectables. La forme pharmaceutique doit être
              maintenue à l'abri de la lumière et àtempérature inférieure à 25 °C. Après reconstitution,
              les solutions de pH compris entre 3 et 4, doivent être utilisées dans les 8 h si elles sont
              conservées à 20 °C, ou dans les 24 h si conservées au réfrigérateur (entre + 2 °C et
              + 8 °C). Le maintien à l'obscurité est essentiel compte tenu des risques de photodécom-
               position, tout changement de coloration de jaune pâle vers le rose impose le rejet.
                La solution est administrée en perfusion veineuse dont le flacon et la tubulure doivent
               être tenus à l'abri de la chaleur et de la lumière ou, danscertaines localisationstumorales,
               en infusion artérielle.
                 Pourtoutes les manipulations, le port de gants, de lunettes et d'un masque est recom-
               mandé. Tout contact de la solution avec peau ou muqeuse doit être évité; un lavage à
               grande eau s'impose dans le cas contraire.
                 Il existe une incompatibilité de la dacarbazine en solution concentrée avec l'héparine
               et elle ne doit pas être injectée conjointement à l'hémisuccinate d'hydrocortisone.

               11.  EFFETS INDÉSIRABLES
               La toxicité rénale ou hépatique est relativement rare et d'effet plus retardé que les autres
               alkylants : le nadir se situe vers 21 jours.
                 Des troubles généraux, de type pseudogrippal (asthénie, céphalées, hyperthermie, myal-
               gies) sont décrits chez quelque 2 % des patients et apparaisent en une semaine environ.
                         toxicité        importance  surveillance, prévention
                    hématologique : granula  G2  hémogramme quotidien si surdosage
                    et thrombopénies surtout.
                      quelques anémies
                 digestifs : nausées, vomisements,  G3 (90 %  métoclopramide avec
                       parfois retardés  des patients)  ou sans méthylprednisone
                         alopécie          G2          casque réfrigérant
                 irritation, douleur au point d'injection  G1  dilution préalable, éviter l'extravasation
                       hypersensibilité    G1        éviter l'expositon au soleil
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