Page 774 - Traité de chimie thérapeutique 6 Médicaments antitumoraux
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732 MODIFICATEURS DE LA REPONSE IMMUNITAIRE, VACCINS, ANTICORPS MONOCLONAUX
Tableau 7 : Anticorps monoclonaux non conjugués simples
anticorps nom déposé antigène cible type de tumeur cible
anticorps chimériques
rituximab Mabthéra, Rituxan CD20 lymphome non hodgkinien
cétuximab (C225) Erbitux EGFR cancer de la tête et du cou,
autres tumeurs solides
anticorps humanisés
trastuzumab Herceptin HER-2/neu cancer du sein
alemtuzumab Campath CD52 leucémie lymphoïde
épratuzumab (hLL2) LymphoCide CD22 lymphome à cellules B
HuM291 CD3 lymphome
lintuzumab (HuMab-195) CD33 leucémie myéloide
aclizumab Zamyl CD33 leucémie myéloïde
anticorps humains
bévacizumab Avastin VEGF tumeurs non hématologiques
(Rhumab VEGF) (côlon, rectum, sein)
anticorps murins
édrécolomab Panorex 17-1A cancer du côlon, du rectum
Adjuqual
HeF.-1 CD30 lymphomes non-hodgkiniens,
cellules de Reed-Sternberg
orégovomab Ovarex CA125 cancer avancé de l'ovaire
La présentation pharmaceutique comprend un flacon de solution à diluer pour perfu-
sion à 100 mg/10 mL ou à 500 mg/50 ml.
En monothérapie chez l'adulte, la posologie recommandée de Mabthera est de
375 mg/m?, administrée en perfusion IV une fois par semaine pendant quatre semaines.
Les réactions indésirables les plus fréquentes sont liées à la perfusion (fièvre, frissons,
tremblements) et peuvent comprendre des anomalies hématologiques (neutropénie,
thrombocytopénie, anémie et quelques rares cas d'anémies hémolytiques). Parmi les
autres effets indésirables, il a été également signalé des manifestations pulmonaires, des
réactions anaphylactiques et cutanées, des événements cardiaques sévères (chez des
patients présentant des antécédents cardiaques et/ou ayant reçu une chimiothérapie
cardiotoxique).
2.1.2. Cétuximab
Cet anticorps monoclonal chimérique murin-humain est dirigé contre les récepteurs de
EGF dont il inhibe les fonctions en entrainant un effet antitumoral lié en partie à un effet
antiangiogénique. Les récepteurs de EGF sont surexprimés dans environ un tiers des
cancers épithéliaux et constituent donc des cibles d'intérêt pour une thérapeutique anti-
tumorale. La capacité de cet anticorps à augmenter la cytotoxicité de divers agents
antitumoraux et à potentialiser la radiothérapie a conduit à divers essais cliniques de
phases I et Il, notamment dans le traitement de cancers de la tête et du cou (en asso-
ciation avec le cisplatine ou la radiothérapie), du cancer du côlon (en association avec
l'irinotecan), du cancer du pancréas à un stade avancé (en association avec la gemcita-

