Page 431 - Chimie organique - cours de Pau 2- Brigitte Jamart
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Partie Il ■ Chimie organique descriptive


               être imaginée comme un « hybride » de ces deux structures fictives, entre lesquelles il y a
               « mésomérie » ou « résonance ». Cet hybride peut être représenté approximativement par le schéma:

                                                ô-
                                             -c=c-           (6+6'=-1)
                                                I    1
                                                     0°

               dans lequel la charge négative est répartie entre deux sites, l'oxygène et le carbone en a. C'est la
               raison pour laquelle un proton peut se lier sur l'un ou l'autre de ces deux sites, et passer de l'un à
               l'autre, transporté par la base B.
                 La forme énolique des aldéhydes et cétones simples, saturés, est très instable et à l'équilibre elle
               n'est présente qu'en très faible quantité (l'acétone, prise ci-dessus comme exemple, ne contient à
               l'équilibre que 0,0003 % d' énol). Mais la forme énolique peut devenir prédominante si elle est parti-
               culièrement stabilisée (plus stabilisée que la forme cétonique). C'est le cas, par exemple, de la
               pentane-2,4-dione CH,CO CH,CO CH,, qui contient 80% de lune de ses formes
               énoliques,



         2

        chap. 15,  celle-ci est en effet stabilisée à la fois par la conjugaison de ses doubles liaisons (C = C et C= 0) et
         § 15.1  par une liaison hydrogène interne :











               Question 18.F
                  L'équilibre céto-énolique peut aussi se réaliser en milieu acide. Quel est alors l'intermédiaire de la
                  réaction? Quel pourrait être son mécanisme?
                                                                                               __;
        2      b) Alkylation

       chap. 18,
        § 18.2,  L'ion énolate formé en milieu basique est un nucléophile et peut, à ce titre, donner des réactions de
       et 18.2.2.a
               substitution avec les dérivés halogénés :
         2
        chap. 13,                                                      R
        § 13.2.1                             .8+        8-              1
                                     -C-C-+R-X-► C C +X
                                        Il   I        u            11   1

                                        0                         0

                 Si l'on considère le résultat par rapport au composé carbonylé de départ, on a réalisé son alkyla-
               tion en a du carbonyle. La réaction peut se poursuivre aussi longtemps qu'il reste des hydrogènes
               substituables en a (il peut même être difficile de la limiter à une monoalkylation); mais les hydro-
               gènes portés par les autres carbones de la molécule ne sont pas labiles, et la réaction se limite aux
               positions a.





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